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L’actualité politique en République Démocratique du Congo est dominée depuis un certain moment, par une sorte de confrontation entre le comité laïc de coordination (CLC) de l’église Catholique et les évêques d’une part et les autorités politique de la RDC d’autre part. Le CLC appelle régulièrement à des marches depuis le 31 Décembre 2017, pour l’application ‘’effective’’ de l’accord de la saint sylvestre, alors que l’hôtel de la ville de Kinshasa dans ses différents communiqués a toujours interdit la tenue de ces marches, estimant « qu’il était inopportun de projeter les manifestations contre les institutions, pendant que La commission électorale nationale indépendante a déjà publié un calendrier électorale ».
Si pour l’église catholique l’organisation de ces marches concorde avec la mission de l’église cela n’est pas interprété de la même manière du côté du pouvoir.
C’est ainsi qu’en date du 5 janvier dernier le cardinal Monsengwo avait déclaré : « <i>On ne peut pas ne pas entendre la voix de la sagesse, la voix prophétique. Nous parlerons à temps et à contretemps advienne que pourra mais nous parlerons </i>», a-t-il dit avant de demander aux ‘ Médiocres’ de dégager.
De son côté, la Majorité Présidentielle (MP) avait accusé lundi 22 janvier 2018 le Comité Laïc de Coordination (CLC), initiateur des marches du 21 janvier, de vouloir instaurer une « démocratie hystérique basée » sur la violence et la provocation.
Les échanges verbaux entre le gouvernement, la majorité au pouvoir et l’église catholique suscite des interrogations sur le rôle et la mission de l’église en RDC.
Au regard de ce qui précède, le ‘‘Le Journal du Citoyen’’ vous présente ci-dessous les contours de l’accord-cadre de coopération qui existe entre le l’État congolais et l’Église catholique universelle.
Ledit accord signé depuis le 20 Mai 2016 au Vatican, en présence du Monseigneur Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège, et l’ancien ministre des affaires étrangères et intégration régionale de la RDC, Raymond Tshibanda, avait pour mission de définir le rôle et la responsabilité de l’église catholique en république du Congo, tels que sa position juridique dans l’espace civile et organise la liberté de son activité apostolique.
« <i>Il couvre de nombreux domaines , dont les institutions catholique d’enseignement, l’enseignement de la religion dans les écoles , les activités caritatives et de bienfaisance de l’église, les aumôneries militaires, pénitentiaires et hospitalières, le régime fiscal, l’obtention des visas d’entrée et de séjour pour les personnel religieux</i> » a révélé Monseigneur Luis Mariano Montemayor, le nonce apostolique de la papauté en République Démocratique du Congo le vendredi 20 Mai 2016, lors du point de presse pour faire l’économie de l’accord en question.
Lors de sa tournée diplomatique au vatican vendredi 19 janvier 2018, léonard She Okitundu, l’actuel ministre des affaires étrangères a rappelé au secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège « la poursuite positive du processus de ratification de l’accord-cadre devant lier Kinshasa et la Cité pontificale »
Il faut noter que la procédure a franchi l’étape de l’Assemblée nationale et se trouve au niveau du Sénat. Prévu d’être examiné à la précédente session extraordinaire, cet accord sera certainement inscrit dans l’ordre du jour de la session parlementaire de mars 2018 ».
Pour l’honorable Puela, il n’y a aucune disposition de l’accord-cadre signé entre le gouvernement Congolais et le Saint siège qui demande explicitement à l’église d’organiser des marches. Selon lui, il faut voir l’action de l’église dans le cadre de la constitution de la RDC :
« <i>L’article 64 de la constitution demande à tout congolais de barrer la route à toute personne qui veut instaurer la dictature dans le pays. Les prêtres ne sont –ils pas des congolais. Il faut voir leur action sous cet angle-là. Vous savez bien que les différentes marches sont organisées par le Comité Laïc de coordination qui est composé des congolais. Leurs agissements rentrent dans le cadre du respect de la constitution </i>» a affirmé le député Puela.
Notons par ailleurs que ce texte qui comprend un préambule et 21 articles en son sein, prévoit aussi des conventions d’application à venir entre l’État et la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
<b>Ivan Kasongo</b>