<span style="font-weight: 400;">Au cours d’une réunion informelle sur la RDC au Conseil de Sécurité des Nations Unies ce lundi 12 février, l’ambassadeur américain à l'ONU, Nikki Haley, a, au nom de l’administration américaine, demandé à la CENI et aux autorités congolaises de renoncer à recourir au vote électronique pour éviter toute contestation des résultats dans l’état de crise politique actuelle.</span>
<span style="font-weight: 400;">Pour l'ambassadeur des Etats-Unis, le recours au vote électronique constitue un “<em>énorme risque</em>”. Les élections prévues en décembre 2018 devraient, selon elle, se dérouler sur papier pour que les résultats ne fassent pas l'objet de contestations étant donné leur caractère “<em>crucial</em>”. </span>
<span style="font-weight: 400;">“Ces </span><i><span style="font-weight: 400;">élections doivent se dérouler sur papier, de sorte que le résultat ne soit pas contesté par le peuple congolais. Les Etats-Unis n'ont aucun appétit pour soutenir un système de vote électronique. Les bulletins électroniques n'ont jamais été testés en RD Congo. L’utilisation d'une technologie inconnue pour la première fois lors d'une élection cruciale est un énorme risque (...) Il a le potentiel de miner sérieusement la crédibilité des élections que beaucoup ont travaillé dur pour voir se produire."</span></i>
<span style="font-weight: 400;">Plusieurs voix se sont levées contre le recours au vote électronique, autrement appelé “<em>machine à voter</em>” par la CENI. La Mission d’Observation Électorale de la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne Elections (MOE-SYMOCEL) avait jugé inopportune l'idée d’intégrer ce système de vote pour les prochaines élections.</span><span style="font-weight: 400;">
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</span><span style="font-weight: 400;">“</span><i><span style="font-weight: 400;">La SYMOCEL s’interroge, cependant, sur l’opportunité d’une telle option dans le contexte actuel du processus électoral et déplore en même temps le fait que le choix stratégique d’instituer un vote électronique dans le dispositif technique des élections n’ait pas fait l’objet de concertation et accord préalables entre les différents acteurs politiques et électoraux. Il en est de même du type de technologie choisi et du fournisseur dont la CENI assure la publicité à ce jour comme si le marché était déjà conclu de gré à gré”</span></i><span style="font-weight: 400;">, avait-elle déclaré en septembre dernier.</span>
<span style="font-weight: 400;">Corneille Nangaa avait rejeté toute forme de critique quant à l'utilisation de la machine à voter, évoquant la réduction du coût et d’autres questions liées à la logistique, a rapporté AFP. Le président de la centrale électorale (CENI) a dit ne pas accepter de résistance et des actions négatives envers les efforts de son institution, affirmant attendre plutôt le soutien des partenaires.</span>