Au Kasaï Central, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a érigé un champ communautaire à 15 km de la Cité de Tshimbulu en faveur des déplacés victimes des violences suite aux affrontements entre l’armée et les miliciens Kamwina Nsapu.
L’espace rustique de 30 hectares permet de cultiver du maïs et du niébé. Ce projet qualifié de « champ de la paix » est rendu possible grâce à un financement du Fond central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF), souligne un communiqué de la FAO. Cela a permis aux familles de disposer d’outils et de semences dès leur retour de leurs zones de fuite.
«En raison des déplacements massifs dans la zone du Kasaï, la plupart des personnes, y inclus les déplacés et les retournés ont totalement raté deux saisons agricoles. Afin d’éviter que les communautés vulnérables perdent la grande saison agricole de septembre 2017, la FAO en partenariat avec le Ministère de l’agriculture et les organisations non gouvernementales (ONG) a fourni aux ménages des outils aratoires et de semences de maïs et de niébé », dit la FAO.
Ces outils aratoires ont été distribués à près de « 20 000 ménages, soit 120 000 personnes », dans la région du Kasaï. Des semences de légumes (amarante, aubergines, gombo et tomates) ont été remises aux retournés afin de « lutter contre la faim, de restaurer la production alimentaire et de renforcer la résilience ».
<b>Patrick Maki</b>