RDC: “Le pasteur Ekofo n’était pas en sécurité”, affirme la présidence de l’ECC

Moise Gbema, directeur de cabinet du président de l’Église du Christ au Congo (ECC) s’est confié ce vendredi 9 février 2018 à ACTUALITE.CD au sujet de la “disparition” du pasteur François Ekofo.

Selon le récit de M. Gbema, les démarches “clandestines” entreprises par le pasteur François-David Ekofo auprès de la Monusco pour quitter le pays prouvent le degré des “menaces” dont il ferait objet  depuis son homélie le 16 janvier dernier à l'occasion de la commémoration du 17ème anniversaire de l'assassinat de Laurent Désiré Kabila.

“Il a toujours voyagé par des vols normaux et il a toujours  demandé l'ordre de mission. Le fait qu'il ait fait une  demande à la Monusco sans demander auprès de son autorité un ordre de mission, il nous laisse croire qu'il n'était pas en sécurité ici", a affirmé Moise Gbema.

La Monusco confirme qu’elle a assuré le transport du pasteur Ekofo de Kinshasa jusqu’à Entebe (Ouganda). "Nous menons déjà des démarches pour entrer en contact avec lui par des voies que nous connaissons mais il n'a pas encore réagi", a précisé le dircab du président de l’ECC.

Le directeur de cabinet du numéro 1 de l’Église protestante considère les “menaces” à l’endroit des hommes de Dieu comme une “persécution”. Selon lui, l’Église ne baissera pas les bras et parlera des questions “d’utilité publique” comme la parole de Dieu l’exige.

“Chez nous les protestants, il y a un principe qui dit "seules les écritures". Lorsque Dieu nous demande de parler sur un sujet qui se trouve dans la parole de Dieu, nous le ferons. Les persécutions font  partie du lot d'un chrétien. Christ nous a averti qu'à cause de notre foi nous serons persécutés. Donc si quelqu'un est persécuté à cause de sa foi, il doit se sentir heureux", a-t-il conclu.

Ekofo avait déploré “l'inexistence de l’État” au Congo. Peu avant lui, l’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo avait exigé “que les médiocres dégagent pour que les compétents gouvernent le pays”. Le représentant légal de la communauté islamique au Congo (COMICO), cheikh Ali Mwinyi quant à lui avait affirmé que la RDC “est malade, il nous faut une thérapie de choc”<i>.</i>

<b>Stanys Bujakera</b>