L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) annonce, jeudi, la tenue du lundi 26 au mardi 27 février courant d’un congrès pour élire son nouveau président, un an après le décès de son leader, Étienne Tshisekedi, mort en Belgique le 1er février 2017 et dont la dépouille n’a jamais été rapatriée, ni inhumée.
"Après avoir reçu et validé le rapport technique de la commission préparatoire du congrès extraordinaire de l'UDPS, j'annonce solennellement à l'opinion nationale et internationale la tenue prochaine des travaux dudit congrès du 26 au 27 février 2018", a déclaré en marge d’une conférence de presse à Kinshasa, le secrétaire général du parti, Jean Marc Kabund.
Basé sous le thème, "le nouveau président de l'UDPS pour la continuité du combat du docteur Étienne Tshisekedi et la conquête du pouvoir en RDC", ce congrès se tiendra au siège du parti, dans la commune de Limete.
Pour organiser la succession d’Étienne Tshisekedi, le parti a établi neuf conditions pour les candidats qui doivent absolument être de nationalité congolaise et avoir 20 ans d’ancienneté dans le parti.
Ces derniers doivent aussi "justifier d'un niveau d'étude égal au moins au graduat ou d'une expérience professionnelle et politique éprouvée à travers un parcours régulier au sein du Parti", a indiqué Kabund.
Au moins 617 membres délégués détenant une carte de membre du parti ou une quittance d'achat de la carte", prendront part à ce coûteux congrès de 176.370 dollars américains mobilisés (ou à mobiliser) au sein du parti.
Plus grand parti d’opposition crée en 1982, l’UDPS est cependant secouée par des querelles d’ego depuis la mort de son leader à la personnalité restée légendaire.
Le parti a connu quelques dissidences parmi lesquelles celle orchestrée par l’actuel Premier ministre Bruno Tshibala, considéré comme "auto-exclu" du parti pour s’être opposé (en mars 2017) au tandem Félix Tshisekedi – Pierre Numbi à la tête du Rassemblement. Vieux compagnon de lutte de Tshisekedi, il s’est fait élu "président du parti", à l’issue d’un congrès organisé par les frondeurs de ce parti, en décembre dernier.
Christine Tshibuyi