Kinshasa : Un fils de Mobutu accusé d’usage des faux dans l’appropriation d’une concession à Binza Pigeon

Dans un communiqué de presse ce jeudi 8 février 2017, le ministère des Affaires foncières accuse le député national Giala Mobutu, un des fils Mobutu, de s'attribuer illicitement une large concession laissée par des Belges, sur l'avenue Kananga, à Binza Pigeon, dans la commune de Ngaliema.

“<i>Il s'agit des parcelles réunifiées, propriétés des sujets belges Surberck Albert Eduard (parcelle 740), de Klein Nicolas et Surberck Albert Eduard (parcelle 739), de Blackwood Hoge (parcelle 738). Les trois déjà réunifiées et de Smet Jean Baptiste (parcelle 737), inscrite au nom de sa mère Bobiladawa,explique le ministère des Affaires foncières, ajoutant que le rapport de l’enquête et de contrôle effectué par ses experts atteste que les certificats d'enregistrement desdites parcelles sont encore non-annulés</i>”.

Pour le cabinet du ministre Lumeya Dhumalegi, le député Giala Mobutu veut se maintenir dans cette large parcelle réunifiée mais avec un titre de propriété établi sur base des faux.

“<i>Le fils Mobutu se targue, de manière éhontée, d'avoir des documents. Après vérification auprès des services du ministère des Affaires foncières, il s'avère que ce sont des faux. Dans la loi foncière, il est stipulé que tout ce qui se repose sur le faux est faux. Question simple : Giala peut-il prouver et dire à l'opinion comment il a obtenu les titres de propriété qu'il se prévaut aujourd'hui ? Cinq mois se sont écoulés depuis que le cabinet du Ministre des Affaires Foncières attend cette réponse</i>".

Le ministère des Affaires foncières renchérit en outre qu'il n'y a aucun lien juridique entre les anciens propriétaires originels et lui, aucun acte translatif démontrant que le bien a été vendu ou cédé par l'ancien propriétaire au député Giala Mobutu".

Le mardi 6 février dernier, le député Giala Mobutu aurait été déguerpi de la concession, le ministère rejette ces accusations et dénonce une politique de "victimisation" et promet de faire appliquer la loi.

Stanys Bujakera