Le Bureau de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a sanctionné, ce lundi 5 février 2018, quatre « personnalités » qui, selon les Etats-Unis, entreprennent des actions déstabilisatrices de paix en RDC.
Il s’agit du général de l’armée congolaise, Muhindo Akili Mundos, de l’unité de la Garde Républicaine, de Gédéon Kyungu Mutanga, chef de guerre dans l’ex-Katanga, qui s’est rendu aux autorités à Lubumbashi, de Guidon Shimiray Mwissa, à la tête de la milice Nduma Defence of Congo/Renovée, et de Lucien Nzabamwita, un chef militaire des FDLR au Nord-Kivu.
"<em>Nous ciblons les auteurs des violations des droits de l'homme perpétrant le terrible conflit dans l'Est de la RDC qui ont contribué aux terribles souffrances du peuple congolais et qui sont responsables des actes horribles tels que l'abus sexuel et le recrutement militaire forcé d'enfants, la violence, entre autres atrocités</em> », a déclaré John E. Smith, directeur de l'OFAC.
Ces personnes contribuent «<em>à la pauvreté généralisée, l'insécurité alimentaire chronique et déplacement de population</em>», souligne les Etats-Unis.
À la suite des actions prises par l’OFAC, «<em>tous les actifs des personnes désignées à l'intérieur de la juridiction des États-Unis sont bloqués, et il est généralement interdit aux personnes américaines d'effectuer des transactions avec elles</em>».
Les quatre personnes sanctionnées par le Bureau de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain ont été ajoutées, le 1er février dernier, sur la liste noire de l’ONU. Ces personnes représentent une “<i>menace pour la paix, la stabilité et la sécurité</i>” en RDC, avait expliqué le Comité des sanctions de l’ONU.
Sur la liste noire de l’ONU figurent aussi Laurent Nkunda, Jules Mutebusi et Sultani Makenga, tous chefs des rébellions qui ont sévi dans l’Est de la RDC.
Juin 2017, l’OFAC avait déjà sanctionné le général-major François Olenga, chef de la maison militaire du président de la République. Washington reprochait à cet officier général de l’armée congolaise de “<em>contribuer aux entraves dans le processus démocratique</em>”.
<b>Patrick Maki</b>