Joseph Kabila a botté en touche la question sur la décrispation du climat politique. Il estime que le bilan est positif dans ce secteur.
<em>« Il y a eu beaucoup d’évolution, il y en aura encore. Ne vous en faites pas. Je me suis toujours posé la question de savoir de quoi il s’agit quand on parle de la décrispation. Est-ce qu’il faut libérer 10.000 prisonniers pour constater la décrispation ? Est-ce qu’il faut avoir 3000 partis politiques. Le Congo n’est pas une république bananière. J’ai comme l’impression que ce que l’on ne peut pas faire ailleurs, on veut le faire au Congo. S’il y a eu des plaintes, il faut les adresser au CNSA. Si nous avons réussi la décrispation en 2015, on en aura en 2018, avant, pendant et après les élections »,</em> a dit Joseph Kabila.
Pour sa part, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, considère qu’aucun progrès « <em>véritable</em> » n’a été accompli dans la mise en œuvre de la décrispation du climat politique conformément à l’Accord du 31 décembre.
<em>«Je l’invite (le gouvernement, Ndlr) une nouvelle fois à prendre l’initiative en ce qui concerne l’application des mesures de confiance prévues par l’accord du 31 décembre 2016. Je m’inquiète du fait qu’aucun progrès véritable n’ait été accompli dans ce domaine, 107 prisonniers politiques étant toujours en détention et les acteurs politiques et les personnalités de la société civile continuent d’être harcelés »</em>, avait-il dit dans son rapport présenté au Conseil de sécurité de l’ONU le 9 janvier à New York.