RDC : Pour la 1ère fois depuis janvier dans les zones en conflit, les agents de l’Etat ont commis plus de violations que les groupes armés (BCNUDH)

<span style="font-weight: 400;">Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a documenté en octobre  704 violations des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une nouvelle augmentation par rapport au mois précédent, au cours duquel une forte hausse avait déjà été enregistrée (644 violations, contre 441 au mois d’août).</span>

<span style="font-weight: 400;">Selon la même source, près de 70% des violations documentées en octobre ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (491 violations), entrainant la mort d’au moins 135 civils, dont 25 femmes. Le BCNUDH note que pour la première fois depuis le début de l’année, dans les zones en conflit, les agents de l’Etat ont commis plus de violations que les groupes armés. La province du Nord-Kivu a concentré à elle seule 44% de ces violations (218 violations). Parmi toutes les parties au conflit, ce sont les FARDC qui ont commis le plus de violations dans les provinces affectées par le conflit (140 violations, dont la moitié au Nord et Sud-Kivu). Parmi les groupes armés, les combattants de divers groupes Maï-Maï ont, une fois de plus, commis le plus grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme, à savoir 46 atteintes sur les 239 commises par les groupes armés dans les provinces en conflit. Bien qu’en baisse, le BCNUDH reste très préoccupé par le nombre de violences sexuelles liées au conflit (60 victimes adultes et 20 enfants).</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« La majorité (63%) des violations des droits de l’homme a été commise par les agents de l’Etat (dont les exécutions extrajudiciaires de 56 victimes), principalement par les agents de la Police nationale congolaise (PNC) (26%) et les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) (26%). Les groupes armés tous confondus ont quant à eux été responsables de 262 atteintes aux droits de l’homme (37%), soit un nombre relativement stable par rapport au mois précédent. Bien qu’en baisse ce mois-ci, le nombre important de victimes d’exécutions sommaires par des groupes armés demeure préoccupant (117 contre 134 en septembre, 110 en août et 38 en juillet 2017) »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> rapporte l’ONU dans son rapport publié ce mercredi 22 novembre 2017.</span>

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