<span style="font-weight: 400;">L’émotion était vive au Centre Wallonie Bruxelles. Famille, amis et artistes s’étaient réunis le lundi 20 novembre pour célébrer l’homme et l’œuvre de Kiripi Katembo.</span>
<span style="font-weight: 400;">On retiendra particulièrement cette scène : la salle qui se lève et les acclamations montent pendant plusieurs minutes au moment où le portrait du poète-photographe apparaît à l’écran. On retiendra également l’excellente exposition pleine de couleurs et d’intensité organisée à cet effet. On se souviendra longtemps de témoignages qui se sont succédés dont celui de Kathryn Brahy, déléguée générale Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, celui de l’opérateur culturel Ados Ndombasi, celui du cinéaste Dieudo Hamadi et surtout celui de la sœur du photographe et vidéaste décédé le 6 août 2015 à Kinshasa, à l’âge de 36 ans.</span>
<b>Une reconnaissance internationale et un homme apprécié</b>
<span style="font-weight: 400;">En 2013, c’est Kiripi qui signe l'affiche du Festival d'Avignon. En 2014, c’est lui qui crée la biennale d'art contemporain Yango, qui regroupe une trentaine d'artistes à Kinshasa pour sa première édition. On le retrouve encore dans le projet du célèbre Viva Riva de Djo Munga, assistant réalisateur de Rebelle de Kim Nguyen. Kiripi est également partie prenante dans l’immense film Atalaku de Dieudo Hamadi.</span>
<span style="font-weight: 400;">Natif de Goma (Nord-Kivu) et célèbre pour ses photos montrant des scènes de vie de Kinshasa reflétées dans des flaques d'eau qui jonchent les routes de la Capitale congolaise.</span><span style="font-weight: 400;"> Passionné du cinéma expérimental et </span><span style="font-weight: 400;">photographe de l’urbanité, Kiripi a influencé toute une génération.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">«La photo que je fais, le cadre que je fais, je me suis inspiré de lui. Je regrette de ne l’avoir jamais dit avant. Il m’a très influencé, mais indirectement. Il n’a jamais voulu être ce coach qui voulait te guider, mais à force de parler avec lui et quand je regarde mon travail, je comprends mieux d’où tout est venu. C’était un ami. J’ai beaucoup compté sur lui pour être le cinéaste que je suis. Dans mes films, c’est lui qui m’apportait les critiques les plus constructives»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> explique sur ACTUALITE.CD son ami Dieudo Hamadi, monteur, producteur, et réalisateur des documentaires à succès.</span>
[caption id="attachment_30095" align="alignnone" width="1024"]<img class="wp-image-30095 size-full" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2017/11/KIRIPI3.jpg" alt="" width="1024" height="768" /> Le témoignage de Dieudo Hamadi sur Kiripi[/caption]
<span style="font-weight: 400;">Si l’œuvre de Kiripi, ce passionné de la ville de Kinshasa, a traversé les frontières et a contribué au rayonnement de l’art visuel congolais à l’échelle internationale, l’homme n’a jamais laissé indifférent.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Il était d’abord un homme. Il était d’une humilité incroyable et d’un dévouement inexplicable. C’est ce qui explique le monde qu’il y a aujourd’hui. Il savait rassembler. On parle encore de lui et pendant longtemps », </span></i><span style="font-weight: 400;">ajoute Dieudo Hamadi.</span>
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