RDC : Global Witness salue la décision de maintien du moratoire sur les concessions forestières

<span style="font-weight: 400;">Les ONGs internationales et la société civile congolaise œuvrant dans le domaine de la foresterie ont salué, ce vendredi 17 novembre 2017, le maintien, par le ministre Amy Ambatobe Nyongolo, du moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions forestières. Ce, après avoir décidé, le 10 novembre dernier, de lever ce moratoire pour permettre à la RDC d’augmenter ses revenus budgétaires grâce à ses forêts.   </span>

<span style="font-weight: 400;">Pour la directrice de campagne de Global Witness, Jo Blackman, son organisation accueille avec satisfaction l’annonce faite par le ministre de l’Environnement. Pour elle, le gouvernement congolais reste cependant silencieux sur ses intentions d’attribuer deux millions d’hectares de forêt en contradiction avec ses propres lois forestières. </span>

<span style="font-weight: 400;">« </span><i><span style="font-weight: 400;">Le ministre devrait annuler cet accord de 2 millions d’hectares et publier toutes les informations qui y sont liées. Le gouvernement de la RDC doit également annuler toute concession opérant sans plan d’aménagement, et donc illégale par définition. Les gouvernements donateurs ne devraient pas soutenir les projets de la RDC visant à lever le moratoire ou étendre l’exploitation industrielle des forêts, qui risquent d’augmenter les émissions du CO2 et de saper les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique </span></i><span style="font-weight: 400;">», a indiqué la directrice de campagne de Global Witness.</span>

<span style="font-weight: 400;">Selon le ministre Ambatobe, ce moratoire a commencé avec ses prédécesseurs et, 15 ans après, la RDC ne doit pas condamner ses forêts à cette seule mesure. D’après le ministre, la RDC, pays souverain, dispose des ressources telles que mines, sol, terre et forêts et celles-ci doivent contribuer au budget de l'Etat.</span>

<span style="font-weight: 400;">Toujours selon le ministre Amy Ambatobe, si la communauté internationale souhaite que ce moratoire soit maintenu, elle devrait alors contribuer à l’ordre de deux milliards de dollars par an au budget national. Ce qui serait, a-t-il soutenu, une garantie pour le maintien du moratoire.</span>

<span style="font-weight: 400;">Le ministre appelle également les Ongs internationales et la société civile congolaise, qui soutiennent le moratoire, à faire un plaidoyer fort pour le financement du zonage forestier.</span>

<span style="font-weight: 400;">Willy Akonda Lomanga</span>