Pendant que l’arrestation de Binja Yalala, le 15 novembre dernier à Idjwi, a suscité de vives réactions d’indignation au sein de l’opinion nationale et internationale, la Police nationale congolaise (PNC) justifie l’interpellation brutale de cette mineure âgée de 15 ans par le fait qu’elle aurait violenté les forces de l’ordre.
D'après le porte-parole de la police nationale, le colonel Pierrot Mwanamputu, la fillette faisait partie d’un groupe de mineurs utilisés par les manifestants et placés en première ligne et qui ont, eux aussi, agressé les forces de l’ordre et scandé des slogans injurieux contre les autorités du pays.
«<i>Une cinquantaine de militants se réclamant des mouvements citoyens, ont utilisé les mineurs en les plaçant en première ligne. Ils se sont déversés sur la chaussée en courant, scandant des slogans injurieux à l’endroit des animateurs des institutions légalement établies, exigeant que soient organisées coûte que coûte les élections avant la fin du mois de décembre de l’année en cours. De cet attroupement hostile, 11 mineurs avaient été appréhendés, y compris Mademoiselle Binja Yalala qui avait été interpellée pour avoir violenté les forces de l’ordre</i> », explique la police dans un communiqué publié ce vendredi 17 novembre 2017.
Vingt-quatre heures plus tôt, le porte-parole de la PNC avait dit ne pas reconnaître l’arrestation de Yalala. <i>«Notre chargé de communication au Sud-Kivu nous informe que pour la journée d’hier 12 militants du mouvement S’EN EST TROP ont été arrêtés par la police et transmis au cachot de la chefferie. C’est lors de la marche organisée par ledit mouvement pour réclamer la tenue dans le bref délai des élections en RDC. Il n’y avait pas de militantes surtout pas de mineures »,</i> avait pourtant déclaré le colonel, la veille à ACTUALITE.CD.
La photo de l’interpellation de la jeune fille continue de faire le tour du web. Les réactions d'indignation se multiplient.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>