136 enseignants et chefs d'établissements de 40 écoles des communes de Masina et Kimbanseke dans la ville de Kinshasa ont été formés du 09 au 12 novembre 2017 au Lycée Kingasani 2 par ‘ Save the Children’ sur le programme “Bien grandir” qui fait appelle à des enseignements d’éducation à la vie sexuelle et familiale.
Selon Save the Children, les adolescents sont confrontés à des obstacles importants par rapport à la santé sexuelle et reproductive (SSR), aux violences basées sur le genre (VBV) mais aussi à un faible niveau d’instruction. En conséquence, seulement 18 à 24 % des filles sexuellement actives âgées de 15 à 19 ans utilisent une méthode de contraception moderne et 12,5 % ont déjà été enceintes ou ont accouché. D’où l’importance, selon cette organisation, de s’occuper des enfants de 10 à 14 ans qui sont pour la plupart dans les classes de 5ème et 6ème primaire mais aussi de 1ère et 2ème secondaire. Cette période représente un moment critique pour l’intervention, avant que la plupart de ces jeunes deviennent sexuellement actifs et que les attitudes et les comportements, en particulier dans le domaine de la sexualité et de la reproduction, influent sur leur capacité de prendre des décisions éclairées pour établir des relations sexuelles saines et à accéder aux services tout au long de la vie.
“Bien que de nombreux programmes de SSR se concentrent sur les adolescents plus âgés, peu d’entre eux abordent les transitions jusqu’à la puberté”, affirme Jean Pierre Kongolo, le représentant de la la directrice pays de Save the children. Pour lui, l'Étude ‘Bien Grandir’ cherche à combler cette lacune en évaluant les effets à longs termes de l’éducation en santé de la reproduction et de l’éducation à la puberté.
La mise en œuvre de ce programme dans ces écoles a été lancée depuis le début de cette année scolaire après une phase expérimentale. Mises à part les activités qui seront tenues à travers le club des adolescents dans les écoles, le projet attend impliquer également les enseignants pour leur permettre d’utiliser les outils ‘Bien grandir’ lorsqu’ils devront dispenser les cours d’éducation à la vie familiale ou autres. D’où la nécessité d’avoir un noyau des enseignants formés sur « comment utiliser les Outils bien Grandir en lien avec les programmes nationaux d’éducation à la vie familiale ».
Une initiative salué par madame Christine Nepa Nepa Kabala, directrice chef de service à la direction d’éducation à la vie familiale. Pour elle, cette tranche d’âge, c’est-à-dire entre 10 et 14 ans, couvre plus de 52 % de la population en RDC et représente la cuvette de l’espoir pour l’état congolais. D’où l’importance de les encadrer en leur apportant de bonnes informations sur la sexualité et les différentes transformations qu’ils observent dans leurs corps. Pour madame Kabala, le ministère de l’EPSP a mis en place un programme d’éducation à la vie familiale pour encadrer tous ces enfants et le nouveau programme Bien Grandir vient appui à ce qui est déjà fait sur terrain.
Notez que le programme ‘Bien Grandir’ mis en œuvre à travers le projet ‘Passage’ est financé par l’USAID et la Fondation Bill et Melinda Gâte avec la collaboration des ministères de la Santé publique et de l’EPSP.
<b>Willy Akonda Lomanga</b>