Nikki Haley : « Nous avons la capacité de prendre nos décisions en fonction de la réaction des autorités congolaises »

Nikki Haley est rentrée aux Etats-Unis après un séjour congolais qui sera marqué notamment par cet entretien de 90 minutes qu’elle a eu avec Joseph Kabila, le vendredi 27 octobre au Palais de la Nation.

Avant de rencontrer Kabila, la représentante permanente des Etats-Unis à l’ONU avait rencontré les femmes violées et les déplacés de Kitshanga. Émue aux larmes, elle avait fait savoir que les élections sont une voie pour mettre fin à la violence et à la souffrance dans le pays. Avant ce fameux huis clos, elle avait également rencontré les évêques de la CENCO qui lui avait clairement demandé d’obtenir de Kabila qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle. Toujours en prélude de ce tête-à-tête, elle avait rencontré une opposition qui s’était montrée unie et lui avait remis un mémo dont le contenu n’avait pas été révélé. Nikki Haley avait déjà donné le ton au sortir de la rencontre avec Nangaa et face à Kabila. <i>"C'était une conversation ferme et franche</i>", a-t-elle déclaré à un petit groupe de journalistes, d’après Reuters. Elle a donc répété le même message qu’elle avait déjà transmis au président de la CENI : des élections en 2018, faute de quoi la RDC perdra tout soutien américain et international. Reuters, qui a suivi le voyage de Nikki des Etats-Unis à Kinshasa en passant par l’Éthiopie et le Soudan du Sud, souligne que le tête-à-tête avec Joseph Kabila était notamment caractérisé par la fermeté de la diplomatie américaine.

<i>"Une relation avec les États-Unis dépend de la façon dont il agira à l'avenir",</i> a-t-elle déclaré. "<i>Il a la capacité d’appuyer notre position ou non, mais nous avons la capacité de prendre nos décisions en fonction de cela", </i>a dit l’émissaire de Donald Trump, sur des propos révélés par l’agence de presse Reuters.