Le député national Claudel André Lubaya qualifie de "provocateur" le discours du président de la Ceni Corneille Naanga disant avoir besoin de 504 jours après l'opération d'enrôlement pour pouvoir organiser les élections. Dans une interview à ACTUALITE.CD ce vendredi 12 octobre 2017, le président de l'UDAO affirme que les propos de Corneille Naanga préfigurent un "coup d'État constitutionnel".
<b>Corneille Naanga déclare avoir besoin de 504 jours après l'enrôlement pour organiser les élections, quelle est votre réaction ?</b>
<i>Le président de la CENI nous a habitué aux mensonges, à la provocation et aux contrevérités. En sa qualité d’expert en la matière, il aurait dû défendre la thèse actuelle lors du dialogue de l’UA et de la CENCO. Chose qu’il n’a pas pu faire car les experts de l’OIF et ceux de l’ONU soutiennent le contraire. Sa déclaration d'hier est une grave atteinte au droit, à la loi et au bon sens. Elle préfigure un coup d'État constitutionnel en même temps qu'elle sert de détonateur à toute forme de contestation légale. L'UDA Originelle condamne fermement cette attitude qui n'est rien d'autre qu'une provocation de trop, une agression contre la patrie</i>.
<b>Le président de la Ceni dit faire face à plusieurs contraintes notamment d'ordre logistique, financier...</b>
<i>C’est un discours connu d’avance et la même rengaine sert d’alibi pour perpétuer et justifier une gouvernance illégitime. Les pseudos contraintes font partie d’un plan d’ensemble dans lequel lui-même est l’inspirateur et l’acteur principal. Il portera la lourde responsabilité des conséquences qui découlent de son acte. Ce pays a suffisamment de moyens pour financer les élections. Seule la volonté politique fait défaut. Les scandales financiers à répétition le prouvent.</i>
<b>Organiser les élections oui mais dans les meilleures conditions pré-ou-post-électorales pour éviter toute crise possible, fait remarquer pour sa part la MP...</b>
<i>Il est plus qu’étonnant aujourd’hui que la MP se découvre une vertu électorale. Les élections parfaites n’existent nulle part ailleurs. Seul un État juste, impartial et impersonnel demeure la garantie d’un meilleur processus électoral. Or aujourd’hui, cette garantie n’existe pas, car l’É tat est dévoyé et vandalisé par la MP et ses officines. Dès lors, le peuple devient le seul rempart contre la tyrannie.</i>
<b>Comment faire au niveau de l'opposition pour mettre en écart Joseph Kabila au plu tard le 31 décembre 2017 comme vous le dites?</b>
<i>Le rassemblement donnera sa position et le reste relève de la stratégie.</i>
<b>Vous comptez sur la population qui semble plutôt refroidie?</b>
<i>Bien au contraire, irrité et révolté, notre peuple n'est pas refroidi. Il attend plutôt un mot d’ordre général qui ne saurait tarder pour barrer la route à l'imposture programmée par le pouvoir en place et sa centrale électorale.</i>
<strong>Stanys Bujakera Tshiamala</strong>