António Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’est alarmé sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire en RDC. Dans un rapport publié ce mercredi, il regrette que le large consensus atteint, avec la signature de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, s’érode rapidement, « laissant peu à peu la place à un climat d’incertitude politique ».
<i>« L’absence de consensus politique quant à la voie à suivre me fait craindre la perte, d’ici à la fin de l’année, de la relative accalmie obtenue, dans l’escalade des tensions, par la signature de l’accord. C’est pourquoi, je lance un appel aux signataires de l’accord et au Gouvernement – qui a une responsabilité souveraine et, partant, un rôle particulier en la matière – pour qu’ils créent les conditions propices au bon déroulement du processus politique »,</i> note le rapport.
Pour António Guterres, faut d’appliquer fidèlement et pleinement l’accord politique et de clore la période de transition en République démocratique du Congo, la situation ne fera que s’aggraver.
<i>« À lui seul, l’appui de l’ONU, bien que vital, ne suffira pas en l’occurrence. Je prie instamment les acteurs régionaux et internationaux, travaillant de concert et sans exclusive, de tout faire pour aider la République démocratique du Congo à naviguer entre les écueils qui entravent sa route. Il est essentiel que nous reconnaissions tous, à l’unisson, l’importance que revêt une mise en œuvre prompte et intégrale de l’accord, qui aboutisse à la tenue rapide d’élections crédibles et transparentes, conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution, si nous voulons asseoir dans la durée les progrès accomplis en République démocratique du Congo et éviter une plongée dans l’instabilité et les conflits, avec toutes les conséquences que cela entraînerait pour le pays, pour la région et au-delà »</i>, a ajouté António Guterres dans son rapport.