La MP favorablement à l’invalidation des députés de l’opposition ayant suspendu leur participation aux plénières

Dans une déclaration faite ce mardi, les députés de la Majorité Présidentielle (MP) disent constater que la plupart de députés ayant boycotté les plénières  de l’Assemblée nationale à cause de l’utilisation des motions incidentielles qui bloquent les motions de défiance se sont caractérisés par l’absence. Par conséquent, ils demandent leur invalidation.
<blockquote> « Dénonçons par ailleurs que la plupart des députés inscrits dans cette démarche ont toujours brillé par leurs absence injustifiées et non autorisées aux sessions parlementaires, qu’en conséquence réitérons l’option levée par l’Assemblée plénière de procéder à l’invalidation des députés concernés conformément aux articles 110, point 6, de la constitution et 85, point 6 du règlement intérieur »</blockquote>
Pour eux, l’attitude des opposants vise à bloquer le processus électoral.
<blockquote>« Constatons que la suspension de la participation aux travaux de l’Assemblée nationale par les députés de l’Opposition est dictée par l’objectif d’empêcher l’Assemblée nationale d’adopter les lois essentielles au parachèvement du processus électoral en vue de la réalisation de leur agenda consistant à accéder au pouvoir par des voies non démocratiques »</blockquote>
Les députés de l’opposition ont adressé ce mardi 10 octobre 2017 une lettre ouverte au président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku dans laquelle ils ont énuméré des exigences qui conditionnent leur retour à l’hémicycle.
<blockquote>«Les députés de l’opposition indiquent au président de l’Assemblée nationale qu’ils ne pourront pas participer aux plénières sans que le bureau de l’Assemblée nationale et son président en particulier ne respectent la constitution et le règlement intérieur. En terme clair, ils ne pourront reprendre leur participation que lorsque ces textes fondamentaux sont respectés et ne souscriront jamais à la violation de ces textes », ont dit les députés dans une déclaration commune lue par le député Christophe Lutundula, à l’issue d’une réunion.</blockquote>
En outre, les députés de l’opposition rejettent la proposition d’Aubin Minaku, les appelant à saisir la cour constitutionnelle pour l’interprétation de l’arrêt relatif aux questions des motions incidentielles. Ces dernières étant à la base de l’actuelle crise à l’Assemblée nationale, après que le député Zacharie Bababaswe y a fait recours pour obtenir l’invalidation des motions de défiance contre les ministres Ramazani Shadary et Thambwe Mwamba.