Bukavu: 1 mort et 53 policiers blessés après des accrochages avec la population à Panzi (Police)

Le Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC) au Sud-Kivu, le général Louis Second Karawa dresse le bilan d’une personne  tuée et de 53 blessés parmi les blessés suite aux accrochages ayant opposé des jeunes aux policiers la nuit du dimanche dernier au quartier Panzi (Commune d’Ibanda) en ville de Bukavu (Sud-Kivu).

<i>“Si vous voyez la façon dont nos policiers sont blessés, ce n’est pas bien et nous ne voulons pas que cela se répète. Nous déplorons 53 policiers blessés, dont 9 qui le sont grièvement. A notre connaissance, il y a eu un seul mort jusque-là”</i>, a dit le général Louis Second Karawa à l’issue d’une réunion ce mardi 26 septembre 2017 avec des membres de la société civile et des représentants de la population des quartiers Panzi et Cahi.

Dimanche, des jeunes de Panzi ont connu une altercation avec la police après avoir appréhendé deux policiers présentés comme des cambrioleurs et au moins deux personnes étaient tuées par balles. Version démentie par le chef de la police qui affirme cependant avoir procédé au changement de l’unité de la police dans ce coin de la ville de Bukavu. Les habitants des quartiers Panzi et Cahi avait manifesté lundi pour exprimer leur colère et incendié un commissariat de la police.

<i>“Jusque-là, je ne sais pas dire si les éléments de la police faisaient partie des bandits, ce sont de soupçons des jeunes patrouilleurs. Mon regret est qu’il n’y a plus de bureau de police car  ayant été complètement saccagé. L’équipe de commandement à Cahi sera remplacée”</i>, a dit le commissaire divisionnaire adjoint Karawa.

Pour sa part, la société civile locale parle de 2 civils tués et une dizaine de blessés après l’incident.

<i>“Nous avons déjà enregistré deux morts. Et concernant les blessés, nous comptons 12 à l’hôpital de Panzi et 8 à l’hôpital de Cahi”</i>, a indiqué Marie Migani, vice-présidente de la coordination de la société civile Sud-Kivu.

Une recrudescence de l’insécurité est observée ces derniers jours dans plusieurs coins de la ville de Bukavu.

<b>Janvier Barhahiga, depuis Bukavu</b>