Un projet de numérisation lancé pour relier les écoles conventionnées catholiques

Le coordonnateur diocésain et urbain des écoles conventionnées catholiques a lancé le projet de numérisation de toutes les écoles conventionnées catholiques de Kinshasa. Dans une interview ce lundi 25 septembre, l'abbé Romain Nyanga Mwamba déclare que ce projet vise notamment à faciliter la gestion de toutes les écoles de leur réseau.

<strong>Quel objectif poursuivez-vous avec ce projet de numérisation ?</strong>

La technologie évolue. Ça doit aller de paire avec les gestions des ressources humaines ainsi que les établissements scolaires qui sont sous notre responsabilité. En ce sens, l’année scolaire dernière, nous avons lancé à la dernière réunion du conseil urbain tenue à Kisantu, un projet de numérisations des écoles conventionnées catholiques de Kinshasa. C’est un projet qui permettra la gestion de toutes les écoles de notre réseau, les bureaux gestionnaires et les écoles elles-mêmes. Pour votre gouverne, nous avons la coordination sous-provinciale du plateau dont le bureau se trouve à Kinkole, la deuxième c’est à Thsangu et son bureau se trouve à N’djili, la troisième c’est à Mont Amba et le bureau se trouve à Lemba, la quatrième c’est à Funa et son bureau c’est à Bakanja. La cinquième c’est celle de Makele et le bureau se trouve à Ngiri-Ngiri. Et la dernière c’est à Lukunga avec son bureau à Gombe. Sans oublier la conseillerie de Kuamuntu. Vous comprenez que dans cette structure là où nous avons plus de 13.000 agents à gérer, chefs d’établissement et enseignants, aussi pratiquement 252.000 élèves pour l’année dernière, 514 écoles catholiques, nous devons aller de paire avec la technologie moderne. Nous avons mis en place des applications qui nous permettent d’entrer en contact direct avec les écoles et les bureaux gestionnaires. Au moment où nous parlons, il y a des séances de formation. Nous formons progressivement les premiers gestionnaires, les coordinateurs sous-provinciaux, les chefs d’établissement et puis on va descendre vers les enseignants. Nous sommes dans la phase de l’expérimentation. C'est déjà à pieds d’œuvre.

<strong>Qu’est-ce qui vous motive particulièrement d’aller au bout de ce projet ?</strong>

Primo, la rapidité de l’information entre l’école et les gestionnaires. Deuxièmement la réduction des travaux. Parce qu’une information numérique, on la reçoit dans peu de minutes. Mais sur papier ça prend beaucoup de temps. En même temps ça nous permet d’interconnecter toutes les écoles. Organisant par exemple les concours des rédactions entre les élèves, ou faire interagir les enseignants pour qu’ils se partagent des expériences ou organiser des travaux en ligne. Aujourd’hui la technologie nous offre cette opportunité de mettre des écoles en compétition.

<strong>Y’a-t-il assez de moyens pour accompagner le projet jusqu’à sa réalisation ?</strong>

Au moment où nous parlons, nous avons déjà enregistré pratiquement 8.245 personnes. Nous sommes en processus. Nous avons déjà des tablettes et des gens bien formés. Notre capacité de concevoir et de réaliser ce projet réside sur notre intelligence.

<strong>« Gérer autrement pour une transformation qualitative de l’école », pourquoi avez-vous choisi ce thème ?</strong>

Ce thème nous est venu de l’Etat. C’est un thème qui s’inscrit dans le projet triennal. Quand nous sommes allés dans toutes les réunions, c’était ça le thème. Mais nous, les catholiques, avons ajouté un autre supplémentaire. Nous prenons l’école comme un laboratoire d’humanisation. Ce concept est venu de magisters de l’église. Ça veut dire quand les scientifiques sont dans un laboratoire, le mélange qu’ils font c’est pour concevoir un bon produit. C’est pareil dans une école. Il faut accompagner des enfants que les parents nous confient pour les amener dans une bonne rive. De l‘ignorance vers le savoir. Et dans notre centre, nous travaillons aussi sur la qualité de celui qui intervient dans une école. On n peut avoir une formation de qualité que quand on a des enseignants de qualité. Donc il faut mettre à jour ces enseignants. Parce qu’il est inadmissible qu’un enfant de 8 ans manipule aisément un outil technologie alors que son enseignant n’en sait rien. Nous voulons aussi à travers ce projet initier les élèves à un usage rationnel des réseaux sociaux. Parce qu’il y a même des choses qui touchent à la pudeur dans les TIC. Alors il faut les apprendre à les utiliser pour l’intérêt de l’éducation.

<strong>A quand le lancement officiel de ce projet ?</strong>

Nous l’avons lancé à la rentrée scolaire. Et aujourd’hui à travers la radio ou la télé, nul n’ignore que ce sont les écoles catholiques qui ont formé la grande partie des élites de ce pays. Et nous nous sommes dit que nous devons continuer à être nous-mêmes. C’est-à-dire ceux qui prennent le devant. Et à l’heure actuelle, les gens doivent apprendre que les écoles catholiques de Kinshasa ont leur site web. L’organisation de nos écoles doivent être portée sur la toile.