Au moins 100 enfants ont été tués de janvier à mars 2017 dans les provinces affectées par les conflits au centre de la RDC, indique l’UNICEF dans un rapport publié ce vendredi 28 juillet 2017.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Un nombre alarmant d’exécutions sommaires et extrajudiciaires ont été signalés, affectant particulièrement les enfants suspectés d’être associés aux milices, »</em> dit l’agence de l’ONU.</blockquote>
Unicef note également qu’environ 600 cas de violence sexuelle ont été enregistrés, affectant 350 filles et 4 garçons, depuis le début de la crise en août 2016. Un nombre important de violations passe donc largement inaperçu, ajoute la même source qui souligne que la stigmatisation et la peur de représailles influencent la volonté de dénoncer.
La situation des enfants dans les Kasaï est d’autant grave qu’actuellement, 5 000 enfants seraient séparés et en attente de réunification avec leurs familles. Ces enfants courent ainsi le risque d’être recrutés par des milices et d’être victimes de violences ou d’abus.
Selon l’UNICEF, 40% à 60% des effectifs des milices sont des enfants, souvent âgés de moins de 15 ans, « fait qui constitue un crime de guerre ». La même source renseigne plus de 500 cas d’enfants utilisés comme combattants ou boucliers humains par des milices ont été enregistrés.
Le tableau est encore plus sombre sur le plan de l’éducation. Environ 150 000 enfants de la région ont besoin d’une assistance urgente pour poursuivre leur éducation. L’UNICEF a dénombré 404 attaques contre des écoles primaires et secondaires depuis le début des violences en août 2016.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Le futur d’une génération entière est menacé dans la région du Kasaï. L’UNICEF et ses partenaires ont répondu aux besoins de plus de 150 000 personnes affectées par la crise, y compris les enfants, par des programmes de santé, d’éducation et de protection. Nous demandons la fin des violences et nous lançons un appel à tous pour faire plus en faveur des enfants du Kasaï, »</em> alerte Dr Tajudeen Oyewale, Représentant ai de l’UNICEF en RDC.</blockquote>
Sur le terrain, l’assistance s’organise, mais les besoins sont encore immenses. 40,2 millions de dollars américains sont nécessaires pour le plan de réponse de l’UNICEF à la crise du Kasaï pour six mois.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« 40% des fonds nécessaires ont été sécurisé ou promis par USAID/OFDA (sous forme d’argent et de donations), la Coopération britannique (UKaid), United Nations Central Emergency Response Fund (CERF) ainsi que les Comités Nationaux allemands et français pour l’UNICEF, »</em> rapporte l’agence onusienne. <em> </em></blockquote>