L’agglomération de Miriki, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), est, depuis dimanche dernier, sous occupation des miliciens Maï-Maï NDC (Nduma Defence of Congo)/Rénové, dirigés par “Guidon”. Ces miliciens s’y sont installés après des affrontements avec les Maï-Maï/Mazembe qui contrôlaient une partie de Miriki. D’après des sources dans la région, les unités de l’armée positionnées à Miriki ne se sont pas interposées lors des combats pour éviter la conquête du milieu par des Maï-Maï.
<i>“NDC occupe Miriki depuis trois jours après avoir récupéré plusieurs positions des Maï-Maï Mazembe. Ces derniers ont fui avec la population à Kaina et Luofu”</i>, a dit à ACTUALITE.CD un journaliste sur place.
A en croire Georges Katsongo, président de la société civile de Lubero, la cohabitation entre l’armée et les miliciens dans plusieurs localités est à la base des attaques à répétition dans la région.
<i>“Je confirme que Miriki est sous contrôle de NDC/Rénové de Guidon depuis dimanche. Les combats entre les hommes de Guidon et les Mai-Mai Mazembe ont eu lieu samedi. NDC a placé son quartier général à l’école primaire Miriki, à côté de l’église catholique, c’est au centre. La population civile s’est déplacée à Kaina, Luofu, Kirumba, Kanyabayonga. Nous avons toujours déploré la cohabitation entre l’armée et les miliciens dans les villages du territoire de Lubero. D’habitude, ils vivent ensemble, mais quand nous mettons la pression, l’armée pourchasse les miliciens, ce qui est à la base des attaques récurrentes ici chez nous”</i>, a dit Georges Katsongo, président de la société civile de Lubero.
<i>“Nous n’allons pas tolérer que des miliciens occupent une grande localité comme Miriki. Guidon et ses bandits occupent une partie du village depuis dimanche. L’armée est là présente. Nous allons les déloger, je vous assure que nous les avons déjà assiégés”</i>, a dit le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’opération Sokola 2.
Les affrontements réguliers entre les groupes armés, d’une part, et avec l’armée, de l’autre, entraînent les déplacements massifs des populations civiles dans la région.
Lors d’une mission d’itinérance le week-end dernier à Lubero, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa, avait indiqué qu’au moins 7 mille déplacés internes étaient enregistrés à Lubero suite à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
<b>Patrick Maki</b>