La ville de Beni, à près de 400 km au nord de Goma (Nord-Kivu), s’est réveillée dans le calme, ce samedi 1er juillet 2017, après une débandade observée vendredi après-midi suite aux coups de feu entendus à la mairie, à l’état-major de la police nationale congolaise et aux environs (sud de la ville). D’après le maire de la ville, les faits se sont passés sous une pluie battante quand un casque bleu de la Monusco a “apparemment” mal manié son arme, déclenchant ainsi un coup de feu.
«<em>Il y avait un militaire casque bleu de la Monusco dans la concession de la mairie qui a tiré un coup de feu pour des raisons inavouées. Les policiers de l’état-major ont également tiré et des militaires qui étaient dans les environs ont, à leur tour, tiré des coups de feu, des casques bleus tanzaniens ont aussi tiré croyant que l’ennemi était entré dans la ville. Cette situation a causé une panique de la part de la population qui vit déjà dans la psychose</em>», a dit Jean Edmond Nyonyi Bwanakawa Masumbuko à la presse.
L’autorité urbaine avance le bilan d’une personne blessée par balle. Jean Edmond Nyonyi affirme également que certains vendeurs au marché central Kilokwa, près de la mairie, auraient perdu leurs marchandises dans la débandade qui s'était ensuivie.
Pour le contexte, les habitants de Beni et des zones environnantes vivent dans une psychose causée par des attaques récurrentes d’hommes armés, depuis près de deux semaines. Ces attaques se sont intensifiées après l’évasion de plus de 900 pensionnaires de la prison centrale Kangbayi où étaient détenus notamment des rebelles ougandais ADF et des miliciens Maï-Maï.
<strong>Patrick Maki</strong>