C’est un véritable début de dévoilement du programme électoral auquel s’est livré l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, ce vendredi 2 juin, devant la presse. Au cours de la conférence de presse en marge du dépôt de sa plainte auprès du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies à Genève, Moïse Katumbi, a dit vouloir "diriger la RDC pour notamment lutter contre l’impunité".
L’ex-gouverneur soutient que la RDC a une bonne justice, mais il déplore que certains juges soient instrumentalisés. Il prône ainsi pour son éventuelle gouvernance la séparation de pouvoir entre le judiciaire et la politique.
<i>“Vous savez, ce qui tue notre pays, c’est d’abord l’impunité. Pourquoi je veux être candidat ? Pourquoi je veux diriger ce pays ? C’est pour lutter contre cette impunité-là et avoir un véritable Etat de droit. Donc, la bonne gouvernance dans notre pays et faire la séparation de pouvoirs entre le judiciaire et la politique parce qu’aujourd’hui, on mélange tout. Nous avons une bonne justice au Congo et nous avons de bons juges. Il y a des juges, comme je l’ai dit, qui sont instrumentalisés”.</i>
Moïse Katumbi réfute toute idée de mener une lutte armée, se réclamant homme de paix. Il a soutenu cependant avoir démissionné parce qu’il était, avec les autres, convaincu que le président Kabila n’avait nullement l’intention de respecter la Constitution.
<i> “Moi, je ne suis pas là pour prendre des armes. Il y a la justice qui existe. Si nous sommes allés au dialogue, ce n’est pas parce qu’on avait peur de monsieur Kabila. On savait très bien quand j’avais démissionné que monsieur Kabila n’allait pas respecter la constitution de notre pays. Olivier Kamitatu a aussi démissionné avec tant d’autres. C’était pour dire non à la dictature du président Kabila. Il y a eu un accord qu’il essaie encore de violer ou qu’il est en train de violer”.</i>
Moïse Katumbi se réclame toujours candidat à la présidentielle et a déposé une plainte contre l’Etat congolais, s’estimant injustement condamné dans le but de l’écarter de la course au pouvoir.
La Commission épiscopale chargée par la CENCO d’enquêter sur cette condamnation dans le cadre de la décrispation politique avait, de son côté, conclu à une “mascarade” et avait demandé le retour en homme libre de Moïse Katumbi.
<strong>Jacques Kini</strong>