Eky Koy, directeur de cabinet adjoint du gouverneur de la province de la Tshopo, a assuré que le gouverneur John Tokole est disposé à répondre aux griefs contenus dans la motion de censure déposée contre lui ce samedi 6 mai 2017 au bureau de l’assemblée provinciale par quelques députés.
Dans une interview accordée ce samedi 6 mai 2017 à ACTUALITE.CD, le dircaba affirme qu’il peut y avoir un problème d’incompréhension ou de manque de communication entre le gouverneur et les députés. Il ajoute en outre que la situation socio-économique dans la province de la Tshopo est normale.
<strong>Quelle est votre réaction par rapport à la motion contre le gouverneur ?</strong>
Il faut prendre des choses positivement d’abord. Parce que l’Assemblée provinciale a le droit d’un contrôle sur ce que fait l’exécutif. C’est vrai qu’une motion de défiance peut sous-entendre une certaine gravité dans la gestion par rapport aux faits reprochés. Mais seulement au niveau de l’exécutif provincial, nous ne sommes pas encore notifiés de la motion. Peut-être mardi prochain, nous saurons le contenu de cette motion et, à ce moment là, je serai apte de vous répondre de ce qu’on reproche au gouverneur.
<strong>Est-ce que le gouverneur compte sur la MP pour sortir de cette épreuve ?</strong>
Je ne sais pas comment cela peut être possible parce que quand on gère ici au niveau de la province, personne de la MP ne vient nous demander des choses. Et si on nous reproche quelques choses je ne vois pas par quelle magie la MP pourra nous en sortir. C’est à nous même sur place d'y faire face. Peut-être qu’il y a un manque de compréhension dans ce qui est souligné, le temps de voir le contenu on aura suffisamment d’arguments pour répondre à cela.
<strong>Quelle est la situation socio-économique dans la province de la Tshopo ?</strong>
D’une manière générale, si je présente la province de la Tshopo, je pense que ça reflète l’image de la RDC à 85%. Une accalmie est observée sur 90 % de son étendue. Les difficultés sur le plan économique, comme vous le savez, c’est par ricochet que nous subissons ça. Mais, sur le plan interne, les choses évoluent à petits pas. La décentralisation, c’est le signe qui devrait permettre aux institutions provinciales d’avoir leurs acteurs propres, tout est inscrit dans le long processus. Un exemple : le démembrement a été fait mais c’est encore en partie. Nous avons des coins de territoire où il y a des vides à combler notamment en ce qui concerne les bourgmestres des communes, etc. Donc nous devons faire des efforts pour que le processus arrive à terme. Mais par rapport à la situation socio-économique, la priorité du gouverneur Tokole, je pourrai citer le problème de désenclavement. Nous sommes en train de faire des efforts pour rendre la province accessible à tous les niveaux. Ce n’est pas encore pari gagné mais ça demande d’énormes sommes pour y arriver.
<strong>Qu’en est-il du problème de surendettement relevé ?</strong>
Qu’entendez-vous par ce surendettement ? Par rapport à la motion, nous ne sommes pas encore notifiés. Donc quand vous nous parlez du surendettement, c’est encore aux députés de nous expliquer c’est quoi. Mais, jusque là tout se passe encore à la normale, je peux vous rassurer.
<strong>Stanys Bujakera</strong>