Afin d’éviter des débauchages, Kamerhe suggère à Tshibala de rencontrer le camp de F. Tshisekedi

Vital Kamerhe s’est confié à ACTUALITE.CD après sa rencontre avec le Premier ministre Bruno Tshibala à la Cité de l’Union africaine, ce mercredi.

Le chef de file de l’opposition signataire de l’Accord du 18 octobre a déclaré que sa plateforme attend participer à un gouvernement véritablement national, avec notamment la présence du Rassemblement aile Félix.

<strong>De quoi a-t-il été question ?</strong>

<em>Nous avons dit au nouveau Premier ministre que nous voulons un gouvernement véritablement d’union nationale. L’opposition signataire de l’Accord du 18 octobre n’attend pas participer à un gouvernement pour faire de la figuration. Nous lui avons rappelé que l’arrangement particulier fait partie intégrante de l’Accord et que nous devons absolument le finaliser. Autrement, nous aurons un Accord inachevé. Nous avons échangé avec lui sur les priorités du moment et les problèmes qui assaillent la République en ce moment. Il s’agit des problèmes économiques et sociaux. Le taux d’échange du dollar qui ne cesse de grimper. Il faut absolument combattre ce fléau. Nous avons parlé de la question d’insécurité au Kasaï avec le Kamwina Nsapu. Nous lui avons dit que nous ne voulons pas être surpris, la première priorité c’est l’organisation des élections, conformément à l’Accord de la Cenco.</em>

<strong>Vous avez également parlé des ministères de souveraineté de quotas de chaque composante</strong>

<em>Nous avons dit qu’il n’est pas question que ceci échappe au contrôle de composantes qui ont participé aux travaux de la Cenco comme l’opposition signataire, la MP et le Rassemblement. Le problème du quota relève de la finalisation de l’Arrangement particulier.</em>

<strong>Est-ce que l’absence du Rassemblement aile Félix Tshisekedi ne risque pas de remettre en cause l’inclusivité dans la formation de ce gouvernement ?</strong>

<em>Nous n’allons pas arrêter le fonctionnement de la République. C’est pourquoi, nous avons demandé au Premier ministre de réunir les gens du Rassemblement. Nous lui avons dit que nous ne voulons pas de débauchage. Ils étaient demandeurs du poste de Premier ministre, ils sont demandeurs de l’organisation rapide des élections comme nous. Soyons ensemble pour peser de notre poids afin que les élections se passent dans les meilleurs délais.</em>

Interview réalisée par Stanys Bujakera