Mende : «L'arrangement particulier n'est plus à l'ordre du jour, le problème redevient institutionnel»

Lambert Mende, porte parole du gouvernement Badibanga, s’est réjoui, dans une interview ce mercredi 5 avril 2017 à ACTUALITE.CD,  que le chef de l’Etat en tant qu’institution ait repris l’initiative de régler la crise politique actuelle en RDC.

<strong>Votre réaction après le discours du chef de l’Etat ?</strong>

<em>Je suis très heureux de ce ton volontariste du président. Depuis qu’il a été informé par les évêques auxquels il avait chargé d’une mission de bons offices du fait qu’il y avait deux points d’achoppement. Le président avait promis de prendre les choses en main et c’est ce qu’il est en train de faire. Je pense que le président est un homme de parole.</em>

<strong>Concernant la nomination du Premier ministre, doit-il tenir compte de liste déposée par Olenghankoy ou doit-il attendre la liste de Félix ?</strong>

<em>Il faut citer le président entièrement et non pas saucissonner ses déclarations. Il avait commencé par inviter le Rassemblement à régler ses problèmes et à lui présenter la liste des candidats parmi lesquels il va nommer le Premier ministre. Il a promis à la nation que le Premier ministre sera nommé dans 48 heures. Le Rassemblement doit régler ses problèmes de dissension, sinon le président doit s’assumer pour nommer un Premier ministre au sein du Rassemblement.</em>

<strong>Doit-on s’attendre à la signature de l’Arrangement particulier ?</strong>

<em>Je ne pense pas que la question de l’Arrangement soit encore à l’ordre du jour dans la mesure où les évêques ont remis leurs bons offices entre les mains de celui qui le leur a confié. Le problème redevient institutionnel. Il agit sur base de l’article 69 de la Constitution en se conformant à l’Accord. L’Arrangement n’est pas l’Accord. Ce qui est essentiel, c’est le fait qu’il a promis que tout se fera sur base de l’Accord du 31 décembre.</em>

<strong>Du côté du Rassemblement aile Félix Tshisekedi, on estime que le président par son discours est en train de sortir de l’Accord du 31 décembre ?</strong>

<em>Je ne sais pas en quoi le président sort de la disposition de l’Accord du 31 décembre. Quelle est la disposition de l’Accord qui interdit au président de la République de jouer son rôle d’arbitre lorsqu’il y a dysfonctionnement des institutions ? Au contraire cet Accord commence par un engagement à faire en sorte que tout se passe conformément aux dispositions de la Constitution.</em>

<strong>Pour eux, le président ne pouvait dire qu’il va nommer le PM tant qu’il n’a pas encore reçu le Rassemblement…</strong>

<em>Cette faction a refusé d’aller voir le président. Alors on ne peut pas bloquer le pays. C’est un acte de responsabilité. Lorsqu’on ne peut pas aller à une invitation d’une institution chargée d’assurer la régulation des institutions, on ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude et accuser cette institution d’avoir manqué à ses devoirs.</em>

<strong>Quel bilan faites-vous du gouvernement Badibanga ?</strong>

<em>Nous n’en sommes pas encore là. Attendons la venue d’un autre gouvernement pour donner le bilan. Le gouvernement Badibanga a fait ce qu’il a pu. Le président a même présenté un des aspects les plus emblématiques du gouvernement Badibanga, c’est celui d’avoir mis à la disponibilité de la CENI des moyens budgétaires qui lui ont permis de préparer les élections correctement. Ce qui permet au pays d'espérer avoir des élections dans le délai prévu.</em>

Interview réalisée par Stanys Bujakera