Mbikayi : «S’il y a une aile du Rassemblement qui a présenté 5 noms, elle pourrait prendre la primature»

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi, a estimé, ce mercredi 5 mars 2017, que la frange du Rassemblement qui aurait déposé une liste de 5 noms au chef de l’Etat pourrait prendre la primature.

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, le président du Parti Travailliste, qui a pris part aux négociations du Centre interdiocésain, a déclaré qu’il ne faut pas focaliser le débat sur la personne de Félix Tshisekedi car, dit-il, personne n’est indispensable à la nation.

<strong>Quelle est votre réaction après le discours de Joseph Kabila ?</strong>

<em>Ma réaction est positive parce qu’en tant que garant de la Nation, il doit trouver des solutions aux problèmes qui s’imposent. On a un problème de l’application de l’Accord du 31 décembre. On ne s’est pas entendu à la Cenco, c’est normal qu’il puisse prendre ses responsabilités pour débloquer la situation.</em>

<strong>Pensez-vous que ça sera une tâche facile alors qu’il parle d’une liste de trois noms au moment où le Rassemblement est divisé ?</strong>

<em>Je pense que ça sera facile parce que la frange du Rassemblement qui a présenté un nom ne veut pas de la primature. La frange qui a déposé 5 noms s’est pliée aux exigences de ce qu’on se disait à la Cenco lorsqu’on a parlé des consultations. S’il y a une aile qui a présenté 5 noms c’est cette aile qui veut débloquer la situation et pourrait prendre la primature.</em>

<strong>Si l’on nommait une autre personne que Félix Tshisekedi, pensez-vous que cela pourrait résoudre le problème ?</strong>

<em>Je n’ai pas l’habitude de me focaliser sur les individus. Tout le monde est important et personne n’est indispensable. L’essentiel est que le pays aille de l’avant. Dès lors que l’on a signé l’Accord du 31 décembre, tout le monde a reconnu à Kabila la responsabilité du chef de l’Etat. Kabila est aujourd’hui plus légitime qu’avant parce que même ceux qui le contestaient pendant son mandat l’ont reconnu après la signature de cet Accord. Si la condition est que c’est lui qui nomme il faut reconnaître aussi l’article 70 de la Constitution qui parle des consultations avant nomination. Et qui dit consultations dit plusieurs candidats.</em>

<strong>Quel bilan tirez-vous de la gestion du pays par le gouvernement Badibanaga ?</strong>

<em>Il est mitigé à cause de la dépréciation de la monnaie et des conditions économico-sociales de la population. Ça serait démagogique de dire que le bilan est positif. Mais ça ne dépend pas de nous, mais plutôt de l’environnement que nous avons trouvé, l’environnement économique international qui ne nous a pas permis de répondre aux besoins réels de la population. Mais les efforts ont été là.</em>

Interview réalisée par Stanys Bujakera