Dans une lettre adressée au Conseil de Sécurité, le Rassemblement accuse le pouvoir de bloquer l'application de l'Accord

Le Rassemblement accuse, ce mercredi 29 mars 2017, la Majorité Présidentielle de dresser des entraves à l'application de l'Accord du 31 décembre en cherchant à le rendre "caduc", une manière de retarder le plus possible la tenue des élections.

Dans une correspondance adressée au Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, et signée par son président, Félix Tshisekedi, le Rassemblement accuse la MP de tenter de remettre en cause le compromis politique et ses équilibres en essayant par des manœuvres de toutes sortes de remettre sur la table certaines de ses dispositions.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">"Pour le Rassemblement, revenir sur le moindre élément de cet Accord, c'est remettre en cause l'ensemble du compromis politique et des équilibres qu'il comporte. La mise en œuvre de cet Accord ne peut souffrir d'aucun retard ni conditionnalité fantaisiste quelconque. C'est ce qui justifie et fonde de la volonté même à ce jour pour le Rassemblement de signer l'Arrangement particulier. C'est ici le lieu de réaffirmer notre position du bien fondé d'appliquer l'Accord du 31 décembre 2016"</blockquote>
La Rassemblement en appelle au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour constater la volonté manifeste du camp présidentiel à se maintenir au pouvoir en bloquant délibérément le processus démocratique.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">"Pour le Rassemblement, il sied de rappeler au Conseil de sécurité des Nations unies qu'en bloquant le processus démocratique et en désacralisant les institutions républicaines, réduites en simples instruments de conservation du pouvoir, Monsieur Joseph Kabila et sa famille politique ainsi que leurs alliés, sont les seuls responsables de la situation de crise politique, sécuritaire, économique et sociale que connaît actuellement notre pays et qui éprouve si durement le peuple congolais".</blockquote>
Le Rassemblement demande, en outre, au Conseil de Sécurité des Nations Unies d'ordonner une enquête internationale indépendante sur les violations massives des droits de l'homme en République Démocratique du Congo et particulièrement dans le Kasaï. Il exprime, par ailleurs, sa compassion à la suite de l'assassinat dans cette province des deux experts de l'ONU, à savoir Michael SHARP et Zaïda CATALAN.

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Jacques Kini