Aux USA, la Russie et la Chine ont refusé tout échange avec Filimbi et Asadho sur les sanctions contre Kinshasa

La Russie et la Chine se sont opposées à toute discussion avec les organisations non gouvernementales dont Filimbi, Asadho et FIDH, depuis peu en mission de plaidoyer aux Etats-unis pour des nouvelles sanctions contre les autorités congolaises.

<em>«Les membres de la délégation ont le regret de constater que certains membres du Conseil de Sécurité, tels que la Chine et la Russie, continuent à refuser tout échange avec les représentants des organisations non gouvernementales sur les questions qui relèvent de la compétence du Conseil notamment des Droits Humains»</em>, indique un communiqué de ces trois organisations faisant le compte rendu de leurs séjour aux USA.

Les trois organisations avaient exprimé à ACTUALITE.CD le lundi 13 mars dernier, les hésitations du Conseil de sécurité à prendre des sanctions contre le pouvoir de Kinshasa.

Au cours des échanges, les membres de la délégation congolaise disent avoir échangé avec les diplomates rencontrés principalement sur les violations des Droits de l’Homme, la crise politique que traverse la RDC ainsi que le mandat de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO).

<em>"Ces échanges se sont déroulés comme suit: - La situation des Droits de l’Homme est alarmante. Cette dernière est principalement liée aux massacres qui se déroulent dans plusieurs parties du pays (Béni, Kananga et alentours, Tanganyika, Kongo Central, etc.), à la restriction des libertés individuelles et la répression violente par le pouvoir en place des initiatives citoyennes et pacifiques en faveur de l'alternance politique. Il apparaît clairement que cette situation est étroitement liée à la grave crise politique que traverse le pays".</em>

Quelques recommandations ont cependant été faites.

<em>"L’accord du 31 décembre 2017 est dorénavant la seule base qui pourrait garantir une certaine légitimité. Il est indispensable de rendre la force de la MONUSCO plus réactive et de renforcer le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH). Les membres de la délégation ont insisté sur la nécessité de formaliser un mécanisme permettant d’appliquer des sanctions ciblées à l'encontre d'individus impliqués dans des cas de violations graves des Droits de l'Homme et d'atteinte aux libertés publiques, et/ou qui entravent le processus électoral. Les membres de la délégation ont également insisté sur la nécessité de réfléchir à la mise en place d’un système indépendant et international de contrôle et de suivi des activités de la CENI qui n’est indépendante que de nom"</em>, ont-ils conclu

En 2016, plusieurs officiels et officiers congolais ont été frappés par des sanctions de la communauté internationale après de longues plaidoiries des différentes organisations de défense des droits de l’homme.

Stanys Bujakera