Avant son départ pour des soins médicaux en Belgique, Etienne Tshisekedi avait communiqué aux évêques de la CENCO le nom du candidat Premier ministre, a affirmé ce samedi 11 février 2017 à ACTUALITE.CD Peter Kazadi, conseiller juridique d’Etienne Tshisekedi.
ACTUALITE.CD a questionné l'abbé Donatien Nshole, secrétaire général intérimaire de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, au sujet de la suite réservée au processus de médiation après la mort de Tshisekedi le 1er février dernier à Bruxelles.
<strong>Avez-vous suspendu les discussions de façon officielle jusqu’à l’enterrement d’Etienne Tshisekedi?</strong>
Oui. Il y avait deux tendances. D’une part, on insistait sur la nécessité de poursuivre les discussions ; d’autre part, on voulait qu’on accélère. Mais la médiation a décidé de continuer avec des contacts mais pas aussi ostensiblement ou aussi officiellement que ça l’était avant, afin de respecter ce moment de deuil.
<strong>Que dit l’évaluation faite après le contact entre le Rassemblement et la MP, à propos des questions qui freinent encore ?</strong>
Les divergences persistent, surtout au niveau du mode de désignation d’un nouveau Premier ministre.
<strong>Tshisekedi aurait communiqué aux évêques le nom de celui qui sera nommé Premier ministre. Est-ce vrai ?</strong>
Avant son voyage, nous étions allés le rencontrer mais il n’était pas question de cela.
<strong>Un conseiller juridique nous l’a pourtant confirmé. Qu’en est-il ?</strong>
Il faut peut-être se demander à qui l’information a été confiée. A mon niveau, je ne suis pas encore informé. Je ne suis qu’un porte-parole.
<strong>Concernant le poste de CNSA, sera-t-il occupé par le prochain président du Rassemblement ?</strong>
J’ai lu l’accord, mais je ne veux pas me lancer dans la polémique. Ce sont les parties prenantes qui ont signé l’accord. Et vous êtes intellectuel, lisez et vous allez vous faire une idée.
<strong>Partagez-vous l’avis d’une frange de l’opposition qui souhaite l’application de l’accord avant l’enterrement de Tshisekedi ?</strong>
Je ne voudrais pas entrer dans ce débat. Ça dépend du point de vue de chacun. Donc je ne veux pas m’en mêler.
<strong>Pour la CENCO, les travaux se poursuivent-ils de façon officieuse ?</strong>
Les contacts se poursuivent entre la CENCO et les parties prenantes. La nation est en deuil. Celui qui est mort est considéré comme un héros. Il faut que sa mémoire soit honorée.
<strong>De quoi était-il question dans vos discussions avec Didier Reynders à Bruxelles ?</strong>
Il voulait être mis au courant du niveau où on en était avec la médiation et échanger par rapport à la mise en œuvre de l’accord.
Stanys Bujakera
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