La société civile non signataire de l’accord du 18 octobre conteste les critères relatifs au poids parlementaire proposé par la majorité présidentielle dans la répartition des responsabilités au sein du prochain gouvernement de transition.
Dans un document d’observation déposé à la CENCO ce mercredi 18 janvier et dont ACTUALITE.CD dispose d’une copie, cette frange de la société civile juge dépassée la proposition de la MP d’autant plus que toutes les institutions à mandat électif sont en quête d’une nouvelle légitimité consensuelle, les élections n’ayant pas été organisées conformément à la Constitution, estime-t-elle.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em><span style="font-weight: 400;">La Société civile récuse le critère relatif au poids parlementaire dans la répartition des responsabilités. Dans le contexte actuel de notre pays, ce critère ne peut être ni du point de vue juridique que politique. D’aucuns n’ignorent la contestation grandissante advenue à la suite des élections de 2011 a sensiblement érodé la légitimité des institutions politiques y afférentes. C’est cela qui a donné lieu à l’organisation successive des concertations politiques entre les segments de la communauté nationale. De façon péremptoire, nous avons tous admis que ces différentes concertations plongent leurs racines dans (i) une forte contestation de la légitimité des </span><span style="font-weight: 400;">institutions politiques issues des scrutins de 2011 et, (ii) la défiance politique qui s’en est suivie. </span><span style="font-weight: 400;">Privilégier un tel critère serait une malheureuse stratégie de vouloir remettre en cause le laborieux consensus auquel sont parvenus les négociateurs après des concessions mutuelles importantes. En vue de maintenir et consolider ce consensus, le seul mécanisme de répartition qui soit pertinent et respectueux de la lettre et de l’esprit de l’Accord (ni vainqueur ni vaincu), reste celui que nous avons esquissé le 13 janvier 2016, basé sur l’équilibre bipolaire (signataires et non signataires), l’inclusivité et le respect des spécificités de chaque grand bloc,</span></em><span style="font-weight: 400;"> indique le document en notre possession.</span><em><span style="font-weight: 400;"> </span></em></blockquote>
Pour la société civile non signataire de l'accord du 18 octobre, la répartition de poste devrait tenir compte de deux forces en présence aux discussions à savoir: les non signataires et les signataires de l'accord du 18 octobre.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em><span style="font-weight: 400;">Dans ce cadre, il nous semble primordial que la répartition se fasse sur une base d’équité qui accorderait aux deux blocs principaux un nombre quasi égal de portefeuilles ministériels. Cependant, chaque composante devra gérer l’une des quatre commissions gouvernementales suivantes, placées sous la coordination d’un Vice-Premier Ministre par ailleurs responsable d’un </span><span style="font-weight: 400;">portefeuille ministériel spécifique : Défense, Politique et Sécurité ; Infrastructures et Développement ; Economie et Finances et Social et Culturel, </span></em><span style="font-weight: 400;">précise cette frange de la société civile.</span></blockquote>
Cette dernière revendique un quota de 15% du quota dans la répartition de postes.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em><span style="font-weight: 400;">La Société Civile, église au milieu du village, ambitionne légitimement jouer son rôle dans cette étape difficile de mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016. C’est pourquoi elle revendique, selon son ancrage dans l’un ou l’autre bloc et conformément au partage à convenir, 15% du quota global qui serait réparti de la manière ci-après : </span><span style="font-size: 1.125rem; line-height: 1.6875rem;">Société Civile signataire : Ministères de Genre, Famille et Enfants ;</span><span style="font-weight: 400;"> Affaires Sociales et Action Humanitaire, et Communication et Médias. </span><span style="font-weight: 400;">Société civile non signataire : Ministères des Droits Humains ; </span><span style="font-size: 1.125rem; line-height: 1.6875rem;">Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ; et Justice et Garde Sceaux, </span></em><span style="font-size: 1.125rem; line-height: 1.6875rem;">conclut le document signé par Maitre Georges Kapiamba, l'un des représentant de cette frange de la société civile.</span></blockquote>
Stanys Bujakera Tshiamala