La tension monte dans les états-majors politiques depuis la signature de l’Accord du 31 décembre entre la Majorité Présidentielle(MP) et une frange de l’opposition. Cet Accord du 31 décembre qui accorde d’office la Primature au Rassemblement, n’est pas du goût de tout le monde. Particulièrement de l’opposition signataire de l’Accord de la Cité de l’Union africaine, dont un des représentants, Basile Olongo, vice-ministre de l’Intérieur et Sécurité, ne s’explique pas par quel mécanisme le regroupement cher à Etienne Tshisekedi hérite, aux termes de négociations directes du Centre Interdiocésain, de la Primature.
A l’en croire, en effet, ce regroupement ne mérite nullement cette récompense. "<em>Que représente réellement le Rassemblement sur la scène politique Rd congolaise ? "</em>, s’est-t-il interrogé, avant d’ajouter que le poids d’une formation politique se mesure à l’aune du nombre de ses députés à l’Assemblée nationale.
Basile Olongo cite de mémoire, l’un après l’autre, tous les élus du Rassemblement comme pour évaluer la force réelle voire le poids politique du regroupement "genvaliste" pour voir s’il mérite de prendre effectivement la tête de l’Exécutif national.
Résultat, proclame Basile Olongo, qui s’apprête à lancer son parti politique, " <em>le Rassemblement n’a pas plus de 30 députés nationaux sur les 500 que compte l’Assemblée nationale.</em> " Il est tout simplement ahuri de le constater. Et fait savoir : <em>"Dans aucun pays sérieux au monde, on ne peut confier la Primature à un petit groupe qui ne représente rien ". </em>Basile Olongo rappelle que c’est l’Assemblée nationale qui investit. <em>" Avec le petit nombre de députés que le Rassemblement a, si demain l’Assemblée refuse d’investir un tel Gouvernement, criera-t-on à la manipulation de la Chambre ? "</em>
Evoquant spécialement le cas UDPS, le vice-ministre indique que ce parti ne doit pas se rebiffer, car il ne reconnaît pas ce Parlement qui devra investir le Premier Ministre qui viendra du Rassemblement. Pour Basile Olongo, l’UDPS ne peut pas dire qu’il a des députés au Parlement.
Le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi ne reconnaît pas cette institution. Il avait exclu tous les députés élus sur la liste de l’UDPS. La preuve il n’y a pas un député qui obéit à son mot d’ordre ni ne lui rend compte. Le vice-ministre se demande alors " pourquoi la petite taille du Rassemblement fait de lui le plus important groupe de l’opposition ? " On dit de lui qu’il est grand, " par rapport à quoi ?", questionne le vice-ministre Olongo.
Tchèques Bukasa