Antoinette N'Samba analyse les causes des élections chaotiques en RDC

Le livre " <em>La Commission Electorale Nationale Indépendante de la RDC. Jouit-elle de son indépendance organique et fonctionnelle</em> ?" d'Antoinette N’Samba Kalambayi, activiste de la Société civile, a été porté sur les fonds baptismaux, ce jeudi 15 décembre 2016 au Centre Wallonie Bruxelles à Kinshasa. Publié en octobre dernier, l’auteure y démontre que l’indépendance organique et fonctionnelle de la CENI demeure le thermomètre de la température démocratique et de la paix sociale en RDC.

Elle soutient que la CENI est indépendante sur le plan de droit, mais subit l’influence d’autres institutions, notamment le Président de la République, l'Assemblée nationale et le gouvernement. Alors que dans l’exercice de sa mission, la CENI devrait jouir de l’indépendance d’action par rapport aux autres institutions.

Institution fortement politisée, selon cette juriste, celle-ci se réfère notamment au système de désignation de ses animateurs. D'où son rappel: « <em>la CENI est composée de 13 membres désignés par les forces politiques de l’Assemblée nationale.</em>..". Ceux-ci resteront toujours redevables vis-à-vis de leurs partis qui les ont hissés, martèle-t-elle.

Antoinette N’Samba Kalambayi a fait quelques suggestions qu’elle considère comme phares, notamment que la CENI soit exclusivement animée par des membres de la Société civile. Pour elle, il est important que les politiciens ne composent plus le bureau de la CENI pour la simple raison qu’ils sont parties prenantes aux élections et qu’on ne peut pas être juge et partie. Leur neutralité est donc remise en cause.
Ensuite, que les membres de la CENI soient couverts par des immunités, en considération de la délicatesse de leur mission; la création d'un fonds pour les élections où tout citoyen en âge de voter devrait contribuer avec 1000 Fc; etc.

<em>“La RDC est notre patrimoine à tous, nous avons donc le devoir de lutter ensemble pour des élections transparentes, crédibles, neutres, et démocratiques</em>”, a-t-elle conclu.

Christine Tshibuyi