Jean Claude Katende "les propos de Kikaya Bin Karubi sont d'une grave irresponsabilité"

La déclaration de Kikaya Bin Karubi jeudi matin sur les ondes de la Voix de l'amérique n’a pas laissé indifférente la classe politique congolaise qui s'en étonne.

Jean-Claude Katende, coordonnateur de l’Association africaine des droits de l’homme, a qualifié le propos du conseiller du chef de l’Etat de "grave irresponsabilité".

Pour lui, Kikaya Bin Karubi "provoque" consciemment le peuple congolais qui s’attend au respect de la constitution.

Au téléphone d’actualité.cd, il a tout de même reconnu des avancés dans la position de la majorité présidentielle quant à l’illégitimité de Joseph Kabila au soir du 19 décembre et l’a invité encore une fois de plus à démissionner.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>« Il faut d’abord dire que monsieur Kikaya Bin Karubi n’a pas mesuré la portée des déclarations qu’il a faites. Nous avons l’impression que cela a été fait pour provoquer le peuple congolais dans la mesure où il dit que le 19 décembre 2016 le soleil se lèvera à l’est et se couchera à l’ouest, Kabila sera toujours président. Ces propos sont d’une grave irresponsabilité de sa part. En plus nous nous félicitons du fait que lui-même reconnait publiquement qu’au 19 décembre le président Kabila aura perdu toute légitimité. C’est une avancée parce que la légitimité vient du peuple. Donc si le président Kabila se maintient au pouvoir en dépit du fait qu’il n’a pas la légitimité du peuple, il se maintiendra par la force et contre la volonté du peuple. Ce qui n’est pas faisable en démocratie. C’est pour cela que nous rappelons à Joseph Kabila pour qu’il prenne de dispositions soit pour se retirer soit pour démissionner de sa responsabilité en tant que président», </em>a dit Jean-Claude Katende</blockquote>
Pour Katende , c’est l’actuel président du sénat, Leon Kengo Wa Ndondo, qui devra assurer l’intérim au cas où Kabila démissionnerait. Le coordonnateur de l’ASADHO explique que le président du Sénat , bien que hors délais de son mandat, n’est pas à la base de la non organisation des élections provinciales d’où proviennent les sénateurs.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>« Il faut retenir le fait que nous avons un président de la République avec sa majorité qui essayent de bloquer les élections pour rester au pouvoir. Par contre le président du sénat Kengo Wa Ndondo ainsi que les autres sénateurs sont là non pas de leur faute, mais de la faute de la CENI et du gouvernement qui n’ont pas organisé les élections provinciales. En droit on juge les gens par rapport à leur bonne foi. Le président Kabila se maintient au pouvoir par mauvaise foi, alors que le président du sénat se maintient au pouvoir par bonne foi parce que ça ne dépend pas de lui. Donc la constitution avait déjà tranché que dans ce cas c’est le président du sénat qui doit assurer l’intérim»,</em> a-t-il poursuivi.</blockquote>
Barnabé Kikaya Bin Karubi, Conseiller diplomatique à la présidence, a déclaré dans un entretien au desk francophone de la radio américaine que Joseph Kabila ne "quittera pas le pouvoir à la fin de son mandat le 19 décembre" , mais "seulement après les élections".

Franck Ngonga

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