<strong>Federica Mogherini</strong>, Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (chef de la diplomatie européenne) a demandé à <strong>Joseph Kabila</strong> de déclarer clairement qu’il ne briguera pas un autre mandat. Elle a dit ce jeudi 1er décembre 2016 à Bruxelles avant que <a href="https://actualite.cd/2016/12/01/parlement-europeen-vient-de-voter-resol… Parlement européen ne vote une résolution</a> proposant des sanctions ciblées contre des officiels et des officiers congolais qui seraient impliqués dans les violations des droits de l’homme et/ou qui bloquerait une alternance pacifique de pouvoir en RDC.
Extraits :
<strong>L’engagement de l’UE en RDC</strong>
<em>Le Parlement européen s'est penché deux fois déjà en 2016 sur la situation critique en République démocratique du Congo, avec les résolutions de mars et de juillet. Le Conseil pour sa part a déjà adopté, en cette même année, deux conclusions. La RDC sera encore à l'agenda du Conseil "affaires étrangères" du 12 décembre.</em>
<em>« L’Union européenne a manifesté depuis de nombreuses années sa solidarité avec les populations de l’est du pays. Nous engageons notre aide humanitaire pour le million et demi de personnes déplacées, pour les réfugiés, les femmes victimes de violence sexuelle utilisée comme arme de guerre. Cela se produit par le biais de plus de vingt partenaires humanitaires, qui ont investi presque €40 millions en 2016. »</em>
<strong>L’importance d’une transition démocratique</strong>
<em>« J'ai voulu souligner cet engagement en RDC, même si la situation politique nous a amené à revoir les priorités de notre partenariat. Aujourd’hui le seul moyen d'assurer la stabilité en RDC c'est d'assurer, pour la première fois dans son histoire, une transition démocratique. »</em>
<em>« Une confirmation sans ambiguïté venant du Président Kabila – qu'il respectera la limite des mandats et que la Constitution actuelle restera en vigueur pendant la période transitoire et sans amendement – contribuera beaucoup à apaiser la situation. »</em>
<em>« Déroger aux délais constitutionnels – même si techniquement désormais inévitable – n'est envisageable que sur base d'un accord véritablement inclusif, qui puisse assurer une période de transition pacifique et aussi courte que possible. C'est pourquoi l'Union européenne a soutenu un cadre de dialogue, facilité par l'Union Africaine (…) L'accord politique qui en est sorti le 18 octobre risque cependant de ne pas satisfaire ces attentes. Le risque de violence à l'échéance du 19 décembre est important, surtout après la répression sanglante du 19 et 20 septembre, qui a laissé dans les rues de Kinshasa plus de 50 morts. Un rapport du bureau des Nations unies pour les droits de l'homme signale clairement les responsabilités de l'appareil sécuritaire de l'état. »</em>
<strong>Le conseil des ministres des affaires étrangères se prononcera le 12 décembre</strong>
<em>« Malheureusement la répression d'opposants et de membres de la société civile, incluant des arrestations largement injustifiées, la fermeture ou le brouillage des émissions radios, y compris de RFI, ont continués dans les dernières semaines. Dans les jours qui suivent le Conseil annoncera sa décision sur les premières mesures restrictives. »</em>
<strong>L’avenir du Continent se joue en RDC</strong>
<em>« Ce pays a connu une violence inouïe, qui ne peut pas être oubliée. Les enjeux sont trop élevés. Seule l’ouverture au dialogue et au compromis peut empêcher de nouvelles violences (…) Les gens de la RDC aspirent tout simplement à une opportunité pour s’impliquer dans le futur de leur pays. Seule une véritable démocratie peut répondre à cette demande. Et le futur de la République démocratique du Congo est le futur de toute la région, et d’un continent entier »</em>