Luhanga : Des députés accusent le Gouvernement de passivité et décrètent 4 jours de deuil après le massacre

<span style="font-weight: 400;">Les députés provinciaux de la communauté hutu au Nord-Kivu décrètent quatre jours de deuil après le massacre d’une trentaine de personnes la nuit de samedi 26  novembre 2016 par des miliciens Mai-Mai Mazembe à Luhanga, au sud de Lubero (Nord-Kivu).</span>

<span style="font-weight: 400;">Dans une déclaration faite dans la soirée de dimanche 27 novembre à Goma, ces élus des territoires de Masisi et Rutshuru, demandent au gouvernement provincial et à la Monusco de faciliter leur déplacement à Luhanga pour participer à l’inhumation.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">"Nous avons plus d’une fois alerté le gouvernement provincial, la Monusco et les services de sécurité sur la sécurité de cette population qui voyait en filigrane les signes d’une imminente attaque. Nous condamnons avec la dernière énergie ces massacres ignobles perpétrés par les Mai-Mai et leurs protecteurs. Devant cette situation insupportable et récurrente, nous, députés provinciaux élus de Masisi et Rutshuru, exigeons que le gouvernement provincial et la Monusco prennent les mesures urgentes pour sécuriser les survivants de Luhanga. Conformément à nos us et coutumes, nous demandons à toute la communauté hutu d'observer un deuil de quatre jours à dater du jour de l’inhumation des victimes. Toutes les activités seront suspendues pendant les jours de deuil",</span></i><span style="font-weight: 400;"> ont déclaré les députés provinciaux, membres de la communauté hutu.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Des attaques à caractère ethniques sont devenues récurrentes dans le territoire de Lubero depuis le début de cette année. En janvier 2016, plusieurs dizaines des civils avaient été tués à Miriki au Nord de Kanyabayonga (Lubero). Le gouvernement avait dit avoir ouvert une enquête qui jusque là est restée sans suite. </span>

<span style="font-weight: 400;">Patrick Maki</span>