<span style="font-weight: 400;">Jean-Marc Kabund accuse la Majorité présidentielle de bloquer le processus du dialogue inclusif souhaité par le Rassemblement. Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, le secrétaire général de l’UDPS est clair sur la position de sa plate-forme autour de la date du 19 décembre : Kabila ne traversera pas le 19 décembre.</span>
<span style="font-weight: 400;">Jean-Marc Kabund est également revenu sur la déclaration de l’ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa qui a invité l’opposition à cesser avec la politique de la chaise vide. </span>
Où en êtes- vous dans les consultations avec la CENCO ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous avons fait ce qui nous revenait. Pour l’instant il n’y a que le pouvoir qui doit faire des avancés. Nous avons présenté notre cahier de charge à la CENCO. Je présume que c’est le pouvoir qui bloque les choses parce que contrairement à nos attentes il n’y a plus rien de leur côté et la CENCO semble être bloquée.</em></blockquote>
Donc c’est le pouvoir qui ne veut pas dialoguer avec vous ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je ne dis pas qu’ils ne veulent pas dialoguer, mais ils perdent du temps. Nous devons gagner du temps, le 19 décembre c’est pour bientôt. Ils devraient accélérer pour que la CENCO ait du champ pour aboutir à des solutions attendues.</em></blockquote>
<span style="text-align: inherit;">Ça</span> veut dire que la majorité ne sait pas répondre aux propositions du rassemblement ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>C’est à la CENCO de vous dire ce qui se passe exactement. Mais ça prend du temps et il n’y a pas de feed-back sérieux par rapport aux contacts établis préalablement et même par rapport à nos propositions.</em></blockquote>
A quelques jours du 19 décembre, qu’est-ce qui se passe actuellement au sein du rassemblement ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Rien du tout, le Rassemblement est soudé. Nous pensons que les deux schémas sont plausibles pour le Rassemblement : on négocie avec Kabila, on obtient son départ par la voie de négociation ou carrément le 19 décembre c’est une situation de non retour et Kabila doit partir conformément à l’article 64 de notre constitution.</em></blockquote>
Donc par le dialogue le Rassemblement peut accepter un glissement avec Kabila ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Pour nous Kabila ne traversera pas le 19 décembre. Ça sera fini à 23h59' du 19 décembre. S’il peut négocier avec nous c’est pour nous permettre de mettre en place ce qu’il faut pour le pays après cette date. Ça sera très criminel pour Kabila d’attendre que le peuple lui fasse partir de force le 19 décembre. Ça aurait été mieux qu’il accepte de discuter avec nous, qu’il donne des garanties afin qu’il y ait passation du pouvoir le 19 décembre, tout en laissant place au régime spécial avec ceux qui seront là. Le Rassemblement n’entend plus cogérer le pays avec Kabila après le 19 décembre.</em></blockquote>
On fait face à un cas de force majeure. Les Etats-Unis, l’Union Européenne et les autres Etats l’ont dit...
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous ne sommes pas là pour faire ce que les autres nous disent de faire. En France ou aux Etats-Unis lorsque le prix du pain flambe de quelques sentîmes, lorsqu’il y a coupure du courant à Paris ou à Londres, ils descendent dans les rues pour réclamer. Nous sommes dans une situation aussi cruciale qui engage toute la nation congolaise : notre constitution.</em></blockquote>
L’Ambassadeur des Etats-Unis a dernièrement invité le au Rassemblement de cesser avec la politique de la chaise vide qui ne paie pas.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>La critique est aisée mais l’art est difficile. De quelle chaise il parle? Je ne sais pas de quel chaise il parle parce que Kabila jusque là est au pouvoir et on nous demande de le laisser traverser le 19 décembre.</em></blockquote>
Que retenir de la position du Rassemblement par rapport à la situation politique de l’heure ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous sommes encore disposés à dialoguer avec les camps du monologue afin qu’on arrive à une solution pacifique voulu par tous. La crainte que les ambassadeurs de différents pays ont est de voir le pays basculer dans la violence. La meilleur solution c’est de contraindre Kabila à dialoguer avec nous pour signer un accord qui respectera la constitution et calmera le peuple congolais. La solution ne réside pas dans les propositions parfois creuses qui énervent le peuple congolais. Nous devons aujourd’hui comprendre que le peuple congolais veut la démocratie et plus rien ne l’empêchera pour l’imposer.</em></blockquote>
Interview réalisée par Stanys Bujakera Tshiamala