Débat sur la double nationalité: Mbikayi défie Kamitatu à l'Assemblée nationale

Steve Mbikayi, président du Parti Travailliste(PT) invite Olivier Kamitatu, son homologue de l'ARC, à régler la question sur la nationalité belge du Premier ministre Samy Badibanga à l’Assemblée nationale.

Dans cette interview exclusive à ACTUALITE.CD, il estime que cette affaire distrait l’opinion publique et empêche les gens de s’intéresser aux enjeux de l’heure. Pour lui, ces révélations constituent le cri des hommes politiques aux abois.

Comment réagissez-vous sur la polémique autour de la nationalité de Samy Badibanga ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je constate d’abord qu’il y a eu beaucoup de réactions positives par rapport à la nomination de Samy Badibanga. Il y a aussi cette réaction faisant état de cette nationalité belge. Un problème qui a été posé par les députés, en commençant par Olivier Kamitatu. Pour les députés, les discussions sur les problèmes de la nation, c’est à l’Assemblée nationale et non à la télévision, la radio ou sur les réseaux sociaux. Etant donné que ce débat avait déjà eu lieu à l’Assemblée nationale et qu’on avait opté pour un moratoire sur la question, je pense que le mieux serait que les députés concernés posent le problème à l’Assemblée nationale pour qu’on en discute et qu’on voit si on peut enlever le moratoire ou pas. Et en plus parmi les députés qui ont soulevé la question, il y en a qui ont la nationalité étrangère mais qui sont aussi députés, on ne doit pas seulement parler du cas Badibanga.</em></blockquote>
Vous avez échangé avec Samy Badibanga sur la question, que vous a-t-il dit à ce propos?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous n’avons jamais eu un tête-à-tête officiel avec Samy Badibanga. Nous attendons qu’il nous invite pour nous consulter. Depuis sa nomination on n’a jamais eu de rencontre officielle. Les contacts officieux ne comptent pas. Pour moi cette question est secondaire. Avec la nomination de Samy Badibanga, il ya recomposition de la classe politique en 3 pôles : le pole Majorité présidentielle, le pole Rassemblement et le pole opposition pro dialogue. Ce qui nous importe maintenant c’est d’organiser notre famille politique en tant qu’opposition de compromis pour peser par rapport aux enjeux futurs et ne pas être distrait par des déclarations des gens qui sont apparemment aux abois.</em></blockquote>
Avez-vous un avis particulier quant à la formation de ce nouveau gouvernement ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je pense que j’ai un avis particulier. Tout va dépendre de ce que pense le chef de l’Etat et le Premier ministre. Etant donné les défis qui nous attendent par rapport aux moyens, je crois que ça sera une taille acceptable et que les différents courants politiques vont y être pour la paix. Je souhaite même que, comme Badibanga est une personnalité de synthèse qui a des contacts avec le Rassemblement, l’UDPS, il est en bon terme avec tous les partis de l’Opposition présent au dialogue, mais aussi avec la Majorité Présidentielle, puisse fédérer et faire en sorte que certaines personnalités du Rassemblement se joignent au gouvernement, ce qui sera une bonne chose pour la paix.</em></blockquote>
La CENCO continue avec ses consultations. Les Etats-Unis mettent la pression pour une rencontre entre le gouvernement et le Rassemblement. Croyez-vous que si les deux camps arrivent à se mettre d’accord ça peut bouger les lignes ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous ne devons pas travailler sous pression des Américains parce que quand ils ont des problèmes, le Congo ne leur fait pas pression. Nous devons lutter contre cette domination de puissances étrangères sur notre pays. Je rejette catégoriquement cette ingérence. C’est une affaire congolo-congolaise. En suivant le discours du chef de l’Etat lors de son adresse à la nation, je crois que la mission de la CENCO était apparemment jusque là un échec. Mais rien n’empêche qu’elle poursuive des consultations. Si le Rassemblement peut venir adhérer à l’accord qui a été signé à la cité de l’Union Africaine, même moyennant quelques amendements, je crois que c’est une bonne chose. On a besoin de tout le monde. Le Rassemblement c’est aussi un groupe important qu’il faut intégrer dans la dynamique. Ce que je demande au gouvernement c’est un peu de réalisme plutôt que de pouvoir rester dans les nuages.</em></blockquote>
Interview réalisée par Stany Bujakera

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