<span style="font-weight: 400;">Human Right Watch a publié, en marge des manifestations prévues de l'opposition politique congolaise, "les lignes directrices sur la liberté d'expression et de réunion en RD Congo", une vue d'ensemble des droits et des responsabilités des manifestants, des représentants du gouvernement et des forces de sécurité en vue de prévenir aux débordements et autres formes d'excès.</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">En référence aux événements malheureux du 19 et 20 septembre derniers ayant occasionné la mort de plusieurs personnes, HRW rend la liste des cinq droits et obligations ci-après: </span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">1. <em>Les personnes en République démocratique du Congo ont le droit d’exprimer leurs opinions de manière pacifique sans avoir à craindre une répression par les autorités. Les forces de sécurité ont l’obligation de rester apolitiques et ne doivent pas empiéter sur le droit fondamental des personnes au rassemblement pacifique</em>.</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">2. <em>Les manifestants ont l’obligation d’informer les autorités avant une réunion publique ou une manifestation. Une autorisation préalable n’est pas requise. L’enregistrement en tant qu’association n’est pas nécessaire.</em></span><em><span style="font-weight: 400;">
</span></em><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">3. <em>La police nationale est principalement chargée de veiller à l’ordre public et à la conduite pacifique des manifestations, notamment à la sécurité des manifestants. L'armée ne peut intervenir que dans des circonstances exceptionnelles. La garde républicaine n’a aucun rôle à jouer dans le maintien de l’ordre public pendant des manifestations</em></span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">4. Restrictions sur l’utilisation de la force </span><span style="font-weight: 400;">
</span><em><span style="font-weight: 400;">L’utilisation de la force létale ou non doit être légale, nécessaire et proportionnelle à la menace et survenir une fois que toutes les autres précautions ont été épuisées. Les forces de sécurité ne peuvent recourir à la force létale qu’en cas de nécessité absolue dans le but de protéger des vies humaines, en vertu des articles 8 et 9 de la loi de 2011 sur la police. Pour que des policiers puissent recourir à la force, ils doivent en recevoir l’ordre de leurs supérieurs et ne doivent pas agir à leur propre initiative, conformément à l’article 75 de la loi de 2011 sur la police. Aucun agent de sécurité n’a le droit de donner des ordres visant à troubler l’ordre public ni de tirer sur des manifestants pacifiques.</span></em><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">5. Responsabilités des meneurs de manifestations</span><span style="font-weight: 400;">
</span><em><span style="font-weight: 400;">Les dirigeants des partis politiques et des organisations militantes devraient prendre les mesures nécessaires pour empêcher ou arrêter leurs membres et partisans de s’engager dans des actes de violence ou de susciter de la violence au cours des manifestations et d’autres activités. Ils devraient sanctionner de façon adéquate ceux qui s’engagent dans des actes de violence. </span><span style="font-weight: 400;">
</span></em><span style="font-weight: 400;">
</span><span style="font-weight: 400;">Jacques Kini </span><span style="font-weight: 400;">
</span>