RDC: Marie-Josée Ifoku préconise une transition de 2 ans pour d'abord orienter tous les efforts vers la restauration de la paix et de l'intégrité territoriale

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Marie-Josée Ifoku
Marie-Josée Ifoku

Ancienne candidate à la présidentielle et présidente du parti Alliance des élites pour un nouveau Congo (AENC), Marie Josée Ifoku, à travers sa doctrine politique dénommée "la rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la renaissance de la RDC", a animé, ce mardi 21 mars, une conférence de presse au cours de laquelle elle s'est dit préoccupé par les atrocités dans la partie est du pays et le dysfonctionnement systématique de l'Etat.

Elle dit considérer cette situation comme une crise et propose une transition de 2 ans maximum afin d'orienter tous les efforts de la nation vers la “restauration de la paix et de l'intégrité territoriale”. Sa proposition, dit-elle, est aussi motivée par le fait que la CENI éprouve déjà des difficultés à respecter son calendrier électoral récemment publié.

« Nous demandons à tout le peuple congolais de saisir cet appel que je viens de faire à la nation où je demande à ce que nous puissions nous mettre ensemble pour une transition de deux ans afin de donner naissance à une nouvelle  République,  ce que j'appelle la 4ème République. Nous voyons bien que ça ne va pas. La guerre dans l'est continue, ça fait plus de deux décennies. Nous ne pouvons pas aller aux élections avec cette situation. Le dysfonctionnement de l'État et les tensions entre politiciens alors que nous nous sommes rendu compte qu’il n’y a ni opposition ni majorité, nous sommes tous les politiciens. Et si nous avons été capables de nous battre pour les intérêts personnels, nous pouvons nous battre aussi pour toute la population congolaise et se battre pour protéger le Congo parce que si nous demeurons dans la distraction d'autres personnes viendront nous séparer pour continuer à piller nos richesses », a déclaré Marie Josée Ifoku.

Elle a proposé, pour ce faire, un schéma pour préconiser cette transition :

  • Président de la République : institution animée actuellement par le président Tshisekedi en conformité avec la constitution, notamment en application de l'article 70, qui a déjà produit une jurisprudence.
  • Gouvernement : un Gouvernement de transition devant être dirigé par une personnalité réputée intègre et dotée d'une expérience professionnelle crédible désignée à la suite d'une concertation entre le président de la République, la classe politique,  la société civile et le conseil national de médiation.
  • Parlement :  Assemblée nationale et le Sénat
  • Provinces : Des commissaires spéciaux non originaires nommés.

Marie Josée songe également à la création des institutions de transition telles que la haute Autorité de Médiation pour notamment prévenir et régler les conflits d'ordre politique et sociaux d'intérêt national, promouvoir par diverses initiatives la réconciliation et la cohésion nationale, participer à la désignation des animateurs de la transition, enregistrer les doléances des populations congolaises et étrangères en vue d'une canalisation ou d'une proposition de solution ou encore la Commission constituante pour la 4ème République, chargée de préparer l'avant-projet de la nouvelle constitution, qui sera soumis au référendum dans maximum 18 mois après le début de la transition. 

Notons que la doctrine politique "kombolisation" initiée par Marie-Josée Ifoku préconise l’éradication du système de prédation séculier installé par la communauté internationale depuis la conférence de Berlin en 1885 et qui se perpétue en ces jours.

Grâce Guka