Devant un parterre d’investisseurs internationaux, décideurs politiques et experts du secteur minier réunis au Financial Times Africa Summit tenu du 21 au 22 octobre 2025, à Londres, au Royaume-Uni, la République démocratique du Congo a réaffirmé sa volonté de consolider son rôle stratégique dans la transition énergétique mondiale.
Dans une intervention très remarquée, le ministre Louis Kabamba Watum qui a représenté la RDC à ce sommet, a lancé un appel aux investisseurs internationaux à explorer davantage le potentiel minier exceptionnel du pays, rappelant que seulement 10 % du territoire national ont été explorés à ce jour.
Il a mis en exergue la vision du Président de la République, mise en œuvre sous la coordination de la Première ministre, qui vise à faire de la RDC un pôle mondial de transformation et de valorisation des minerais stratégiques, indispensables à la transition énergétique et à l’industrialisation du continent africain.
Le ministre a également souligné que les avancées technologiques — telles que la télédétection, la géoscience avancée et l’intelligence artificielle — permettent aujourd’hui de réduire considérablement les délais d’exploration, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de partenariats miniers.
« Ceux qui n’ont pas encore investi en RDC ne doivent pas répéter les erreurs du passé. Il n’est pas trop tard pour saisir les opportunités qu’offre notre pays », a déclaré Louis Watum Kabamba. Il a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à accompagner les investisseurs dans un cadre transparent et sécurisé.
La compétition mondiale, une opportunité pour la RDC
Répondant à une question sur la concurrence entre les États-Unis et la Chine autour des minerais critiques, le ministre des Mines a indiqué que la RDC ne perçoit pas cette rivalité comme une menace, mais plutôt comme une opportunité d’établir des partenariats équilibrés et mutuellement bénéfiques.
« La RDC reste ouverte aux affaires rentables, dans l’intérêt mutuel des investisseurs et des cent millions de Congolais », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de créer des emplois locaux et d’améliorer les conditions de vie des populations.
Le ministre des Mines a mis en avant les efforts du gouvernement en matière de bonne gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption dans le secteur minier, piliers essentiels de l’attractivité économique du pays.
Ces réformes, a-t-il rappelé, ont déjà permis de mobiliser plus de 40 milliards USD d’investissements au cours de la dernière décennie, réalisés par de grandes compagnies internationales telles que Zijin Mining, Ivanhoe Mines, CMOC–Tenke Fungurume, Glencore et Barrick Gold, propulsant la production nationale à plus de 3 millions de tonnes de cuivre.
Ces performances ont valu à la RDC la reconnaissance de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui ont récemment octroyé au pays une subvention de plus de 3 milliards USD pour soutenir la croissance et la gouvernance économique.
En marge du sommet, le Ministre Louis Kabamba Watum a effectué une visite officielle au London Metal Exchange (LME), le plus grand marché mondial des métaux, dont le volume annuel de transactions dépasse 5 000 milliards USD.
Accompagné de l’ambassadeur de la RDC au Royaume-Uni, le ministre a échangé avec les responsables du LME sur les mécanismes de fixation des prix internationaux et sur la possibilité pour les compagnies minières opérant en RDC de s’inscrire à cette plateforme internationale.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement congolais de mieux valoriser les ressources nationales sur les marchés mondiaux.
Bienvenu Ipan