Aimé Boji Sangara a déposé ce jeudi 23 octobre son dossier au bureau de l’Union sacrée pour validation afin de briguer la présidence de l'Assemblée nationale. Ce, conformément à la procédure édictée par la plateforme présidentielle. L'élu de Walungu (Sud-Kivu) dit avoir un profil meilleur pour présider à la destinée de la chambre basse du Parlement.
"J'ai siégé dans cette maison pendant plus de 13 ans, j'apporte aussi une expérience de l'exécutif, j'étais membre du gouvernement et donc ces deux expériences me mettent dans de très bonnes dispositions pour bien diriger cette maison. Je ne veux pas commencer à détailler les améliorations que je compte apporter, je pense vous pouvez attendre la présentation de mon discours programme mais soyez rassurés comme je l'ai toujours fait partout où je suis passé, que je vais travailler avec assiduité et dans un esprit patriotique pour donner le meilleur de moi-même à l'avantage de notre chambre et de notre pays", a déclaré Aimé Boji.
Alors ministre de l’industrie, M. Boji a présenté lundi 20 octobre dernier, à la première ministre Judith Suminwa sa lettre de démission de ses fonctions, motivée par des raisons de convenance personnelle. Selon la Primature, la Première Ministre a exprimé sa gratitude à Monsieur Boji pour les services éminents rendus à la Nation. Elle a salué le travail remarquable et l'engagement dont il a fait preuve, tant lors de son passage au poste de Ministre d'État chargé du Budget dans le Gouvernement Suminwa I, qu'à la tête du portefeuille de l'Industrie au sein du Gouvernement Suminwa II.
Après sa démission, l'Assemblée nationale venait de prendre acte de sa réintégration à la chambre basse du Parlement. Cette démarche initiée par Aimé Boji est décriée par certains élus de la majorité parlementaire qui dénoncent toute tentative de vouloir imposer Aimé Boji à la tête de l'Assemblée nationale. Parmi ces élus, il y a Willy Mishiki qui insiste sur la nécessité de laisser les élus faire leur choix librement.
À la suite de la démission de Vital Kamerhe, l’Assemblée nationale se prépare à élire dans les prochains jours son nouveau président. Le poste de rapporteur adjoint resté vacant, quant à lui, reviendra à l’opposition parlementaire.
Pendant ce temps, alors que les jours s’égrènent, la session budgétaire de septembre tourne au ralenti, grignotant le temps qui aurait pu être consacré à des matières essentielles liées à la vie nationale.
Clément MUAMBA