La route Nyunzu-Kongolo dans la province du Tanganyika
La route reliant les territoires de Nyunzu et Kongolo, longue de 176,7 kilomètres et traversant plusieurs villages, est dans un état déplorable. À tel point que certains véhicules peu performants sont contraints de rebrousser chemin, de peur de s’embourber dans la forêt dense qu’elle traverse.
De Malulu, Mukwaka, Banza-Moke, Mulongo, Salanga, Mulembwa, Muleya, passant par la Lukuga, rivière émissaire du lac Tanganyika, la route nationale n°631 est jonchée par pas mal des bourbiers, des montagnes pénibles à gravir.
À l’exception de la Lukuga, sur laquelle est jeté un pont vieux de l’époque coloniale, les autres petites rivières qui traversent cette route d’importance majeure n’ont pas de passerelle, et leurs eaux détériorent davantage cette voie encore en terre battue.
Après la visite de Kihi, un village de Nyunzu, plusieurs véhicules de l’ONU ont dû attendre plusieurs minutes, alors que les passagers essayaient de baliser le passage, aux côtés d’un gros camion embourbé là depuis une semaine, d’après le chauffeur.
« Au lieu de financer des millions pour une soi-disant visibilité du pays en donnant de l’argent aux clubs européens, cet argent pourrait servir à moderniser les routes. » Les autorités congolaises pensent que la RDC c’est Kinshasa », s’est indigné un passager à bord.
Les conducteurs des vélos, eux, sont contraints, avant la traversée de chaque rivière, de retrousser leurs pantalons, avant de s’engager à pied avec leurs bagages.
La route est un axe de communication important, dont la réhabilitation a été lancée en 2021.
Samyr LUKOMBO
