Les stigmates de la détresse ne quittent toujours pas la cité de Mushie, après la pluie qui a endommagé 1 148 maisons, le 25 septembre dernier, dans la province de Maï-Ndombe. La cité ne renaît toujours pas de ses cendres : des habitations restent à terre, certains sinistrés, sans aide, continuent à vivre dans des familles d'accueil, d'autres sous des bâches, révèle la société civile locale.
Le président Mao Ngono, qui s'est confié à Actualite.cd, a précisé que certains chefs d’établissements sollicitent de l’aide auprès des parents, qui se cotisent et fournissent du matériel afin de reconstruire les établissements scolaires écroulés pour la reprise des enseignements.
" La population de Mushie continue à souffrir. On ne comprend pas si le gouvernement congolais n’a plus besoin de notre territoire de Mushie. Les uns continuent à passer la nuit à la belle étoile, dans des familles d'accueil, et les autres dans les églises ou sous des bâches jusqu’à ce jour. Les écoles sont abandonnées ", a déclaré Mao Ngono, président de la société civile de Mushie.
Ces dégâts avaient affecté une grande partie de la cité de Mushie. Le quartier Vergé était le plus touché. Au total, 1 148 maisons se sont écroulées (ou ont été endommagées), 26 établissements scolaires ont été endommagés, ainsi que 10 églises réduites à néant. Le bilan définitif communiqué par le gouvernement provincial faisait également état d’au moins 26 blessés, dont des femmes et des enfants, notamment à la suite de l’écroulement des murs. On comptait également deux bâtiments administratifs détruits, dont celui du bureau central de l’hôpital général de Mushie.
Jonathan Mesa