En marge de la 11ᵉ édition de la Fête du livre de la République Démocratique du Congo, un Café littéraire au féminin a eu lieu mettant en avant des femmes qui évoluent dans le secteur littéraire, offrant un lieu unique d’expression et de liberté. Lundi 10 novembre, au centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, des femmes passionnées de lecture, d’écriture et de réflexion se sont retrouvées autour de thèmes liés à la société, à la condition féminine, à la culture et à la littérature.
Parmi elles, Tatiana Lippert, écrivaine ; Dana Grigorcea, romancière ; Reinette Mulonda, écrivaine et lectrice ; Ernis, poétesse, auteure et slameuse ; Mélissa Diantete ; Chantal Tombu, curatrice ; et Grâce Kakera, Présidente de l’Association des Jeunes Ecrivains du Congo. Ces femmes ont échangé sur « Les voix du silence », un thème qui aborde la société, la place des femmes et la culture à travers la lecture et l’écriture.
Ce rendez-vous a constitué un moment de partage d’idées, d’inspiration mutuelle et de valorisation des voix des femmes dans le monde littéraire. Il a été un lieu d'expression libre qui a permis de briser le silence souvent imposé aux femmes en particulier celles de l'est de la RDC touchées par les violences liées aux conflits.
À travers l'écriture, elles transforment leur souffrance en force et trouvent un moyen de reconstruire et d'affirmer leur importance dans la société. Ce moment d'échange a valorisé leur voix et créé une mémoire collective contre l'oubli.
« Les gens lisent de moins en moins, pourtant la lecture est une excellente façon de s’informer. Il faut être curieux. Lire, c’est se donner une chance de comprendre le monde et de se comprendre soi-même », a souligné Mélissa Ndiatete, chroniqueuse littéraire.
A Tatiana Lipert d’ajouter :
« Je dirai aux femmes d’oser écrire et surtout de lire. La lecture est un acte de liberté, un moyen puissant pour se réinventer et prendre sa place dans le monde ».
Ces échanges du café littéraire au féminin, organisé par la Café Littéraire de Missy, ont montré à quel point la parole des femmes est précieuse et puissante. À travers la lecture, l’écriture et le partage, elles brisent les silences, racontent leurs vérités et construisent une mémoire collective forte.
Déborah Misser Gbalanga, stagiaire