L’artiste congolais Djo Ngeleka libéré, il regagne Lubumbashi à la première de ce samedi, annonce le ministère congolais de la culture

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Djo Ngeleka

Après plus de 24h en détention à Mansa en Zambie, l’auteur, metteur en scène et humoriste congolais Djo Kazadi Ngeleka a retrouvé la liberté ce vendredi 3 octobre. Arrêté le 2 octobre suite à une affaire de passeport et de cachet à apposer par le service d’immigration, il avait poussé un cri d’alarme en guise d’alerte à la communauté congolaise, ce qui a fait bon écho.

Dans un communiqué, le Ministère congolais de la Culture, Arts et Patrimoine a confié suivre avec attention particulière la situation, avant d’annoncer sa libération intervenue dans la journée de ce vendredi.

« En étroite collaboration avec l’Ambassade de la RDC en Zambie, nous confirmons que la libération de l’artiste est intervenue aujourd’hui. Il se trouve actuellement à la frontière, fermée à cette heure, et regagnera Lubumbashi dès demain », peut-on lire dans ce communiqué parvenu à ACTUALITÉ.CD

Le Ministère congolais de la culture réaffirme que la protection et la dignité des artistes demeurent au cœur de ses priorités, avant de remercier l’ensemble de la communauté culturelle pour son soutien et assure que les efforts se poursuivront sans relâche afin de garantir la sécurité et la considération dues aux artistes.

Djo Ngeleka est originaire de Likasi et est coordonnateur de la compagnie La Seringu’arts de Lubumbashi. Il est l’auteur de "Le Lac", une pièce de théâtre qui s’inscrit dans la tradition du théâtre engagé congolais. Loin d’évoquer un lac géographique, l’auteur en fait une métaphore de la société africaine plongée dans le désordre, l’absurde et la tragédie.

À travers cette œuvre, Djo Ngeleka a mis en lumière les contradictions et les souffrances d’un peuple confronté à des situations chaotiques qui semblent inévitables. L’humour, l’ironie et le décalage servent d’outils pour aborder des réalités douloureuses, en amenant le spectateur à réfléchir sans pour autant sombrer dans le désespoir.

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Kuzamba Mbuangu