Dans les territoires d'Opala et d'Ubundu, plus de 20 ouvrages construits dans le cadre du projet de développement local de 145 territoires ont été abandonnés depuis plusieurs mois, selon les autorités locales.
Ce vaste projet mis en œuvre en 2022 suscite des questions dans la Tshopo. Des bâtiments inachevés, d'autres en finissage, n'ont plus été touchés par les techniciens. Pourtant une lueur d'espoir pour les populations de l'intérieur du pays qui font face à la carence des infrastructures sanitaires et scolaires.
À Opala, les entreprises Safricas et Arche de Noé devraient remettre 16 ouvrages aux autorités locales. Cependant, à en croire l'administrateur du territoire, les deux entreprises sont parties sans achever les travaux.
« Le bâtiment administratif est presque à la fin mais il n'y a pas de meubles. On accède ne-fut-ce que pour charger les téléphones parce qu'il y a des batteries et des panneaux solaires. Même le centre de santé Lomami est déjà à la fin, un joli bâtiment, très bien construit, mais les soignants ne peuvent pas y accéder. Les ouvrages qui sont encore des chantiers sont plus nombreux que ceux qui sont en phase de finition », a expliqué Médard Elonge, administrateur du territoire d’Opala.
Dans le territoire d'Ubundu, l'administrateur Verdoth Yamulamba déplore la même situation. « En commençant par le bâtiment du territoire, ils ont posé les tôles, les portes et les fenêtres, sans vitres. Les autres ouvrages n'ont jamais commencé, tel que les écoles. La société Arche de Noé a ailleurs élevé seulement les murs et les autres chantiers sont fermés », a-t-il expliqué.
Les deux administrateurs ont rappelé le PNUD et les sociétés précédemment citées, cependant il n'y a toujours pas de suite, selon Médard Elonge. Ils craignent tous pour la qualité des chantiers qui sont menacés par les intempéries.
Gaston MUKENDI, à Kisangani