Au lendemain de la clôture de la session ordinaire de mars, le chiffre 318 morts, des tueries liées à l'activisme d'une milice à Moba dans la province du Tanganyika n'a cessé de diviser les autorités à différents niveaux des responsabilités. Reçue en audience lundi 16 juin 2025 à la Primature, une délégation de députés nationaux originaires de la province du Tanganyika a fait le point avec Judith Suminwa sur les préoccupations majeures de leur entité, à l'entame de leurs vacances parlementaires.
Parmi les sujets prioritaires abordés figure la question sécuritaire, notamment les violences à répétition dans le territoire de Moba. John Banza Lunda, chef de la délégation a indiqué que les 318 morts annoncés par le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe constituent est un cumul des personnes tuées depuis près de 4 ans.
"Nous avons insisté sur la question de la sécurité et nous avons aussi eu l'occasion de préciser le drame qui se déroulait à Moba. Il s’agit d’un chiffre cumulé d’atrocités connues par la population depuis bientôt 4 ans. Et donc l'essentiel, c'est l'urgence qu'il y a de trouver des solutions pour la paix définitive dans notre province", a précisé le président du caucus à l'issue de l'audience avec la cheffe du gouvernement.
Après les démentis du gouverneur du Tanganyika et même de l’administrateur du territoire de Moba, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à leur tour n’ont confirmé les tueries de 318 civils en une nuit. D’ailleurs, dans un communiqué signé par le chef de cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale, Philibert Kanika Sumbayi, le Parlement a reconnu une erreur : « Après vérification, ce nombre de victimes communiqué au président de l’Assemblée nationale [...] est erroné. »
Clément MUAMBA