Caricature : la CEEAC prolonge le mandat d’Obiang, le Rwanda se retire, la RDC vise la vice-présidence

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Réunis le 7 juin 2025 à Sipopo en Guinée équatoriale, les chefs d’État de la CEEAC ont décidé de prolonger le mandat de Teodoro Obiang Nguema à la présidence tournante de l’organisation, écartant le Rwanda, initialement prévu à ce poste. Cette décision repose sur le soutien présumé de Kigali au groupe armé M23/AFC, actif dans l’Est de la RDC. L’organisation a appelé à la désescalade et au retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais, réitérant son attachement aux voies pacifiques de résolution des conflits.

En réaction, Kigali a annoncé son retrait immédiat de la CEEAC, dénonçant une marginalisation orchestrée par la RDC avec l’appui d’autres États membres. Le Rwanda estime que ses droits ont été bafoués, notamment le principe de présidence tournante prévu par l’article 6 du traité constitutif. Ce retrait intervient après plusieurs tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, marquées par des exclusions, accusations mutuelles et menaces de désengagement.

La RDC, de son côté, salue la fermeté de la CEEAC et appelle les autres organisations régionales à adopter la même posture. Le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya, a dénoncé l’hypocrisie des États qui violent les principes communautaires tout en prétendant les diriger. Le gouvernement congolais affirme que la responsabilité et la légalité doivent primer sur les intérêts politiques ou diplomatiques.

Ce retrait s’inscrit dans un climat régional tendu, marqué par les accusations récurrentes contre Kigali pour son soutien au M23. Kinshasa rappelle que ces actes violent les textes de la CEEAC, notamment l’interdiction du recours à la force entre États membres. Alors que des efforts diplomatiques sont en cours via la SADC, l’Union africaine et d’autres partenaires, la RDC insiste sur l’importance d’une redevabilité réelle dans tous les processus de paix.