Alors que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo n'ont pas pu résister face à la progression de la rébellion AFC/M23 soutenue par le Rwanda dans l'Est du pays, l'ancien Chef de l'État Joseph Kabila Kabange a dans son discours chargé l'actuel d'État Félix-Antoine Tshisekedi d'être à la base de cette situation.
Pour Joseph Kabila Kabange, ancien Président de la République et autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) la qualité du commandement et la prise en charge des FARDC sont à la base de leur contre performance sur le théâtre des opérations contre la rébellion du M23. À l'en croire, pour les avoir formés, commandés et conduits au front, les militaires des FARDC ne sont pas mauvais.
Des allégations rejetées par Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi). Pour l'élu de la circonscription électorale de Mont Amba, depuis l'accession de Félix Tshisekedi au pouvoir, la prise en charge des militaires fait partie de ses priorités à la tête du pays.
"Nous avons un Président de la République digne, que personne ne vous trompe. Aujourd'hui, ils parlent, Joseph Kabila avait laissé le budget de l'État à combien ? Et Tshisekedi l'a augmenté à combien ? Joseph Kabila s'est permis de mentir en disant que les militaires congolais sont maltraités. Mes chers frères ! Je n'ai jamais vu quelqu'un avoir le souci de nos militaires comme le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ça, je ne fais pas de publicité, quand nous sommes arrivés au pouvoir, le Chef de l'État Félix Tshisekedi est allé rendre visite là où se trouvent les militaires qui assurent sa sécurité pour palper du doigt les réalités et conditions dans lesquelles ils vivent", a relaté Augustin Kabuya lors d'une matinée politique dirigée dimanche 25 mai 2025 au siège national du parti.
Pour le chef du parti présidentiel, Joseph Kabila ne peut pas se comparer à Félix Tshisekedi dans la prise en charge des militaires censés défendre l'intégrité du territoire national.
"Lorsque j'ai entendu Joseph Kabila Kabange évoquer le problème des militaires, même les militaires là où ils sont, s'ils avaient vu Joseph Kabila, ils pouvaient même tirer sur lui. Après la visite du Chef de l'État au Camp Tshatshi et le soir assis, il dit : mon prédécesseur avait vraiment quel type de cœur ? Ces gens sont ceux qui assurent sa protection mais c'est que j'ai vu c'est inacceptable,les enfants étudient dans des mauvaises conditions, leurs femmes également vivent dans des mauvaises conditions,il avait promis que sa première action doit être l'amélioration des conditions de vie de ceux qui veillent sur moi et l'ensemble du pays", a ajouté Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel.
Occasion pour lui de revenir sur les réalisations de Félix Tshisekedi à l'endroit des militaires depuis son accession à la magistrature suprême.
"L'hôpital qu'on a aujourd'hui au Camp Tshatshi Joseph Kabila avait laissé ça ? Mais nous parlons de quoi ? Les écoles qui servent aujourd'hui à la formation des enfants des militaires du camp Tshatshi Kabila Joseph avait laissé ça ? Nous parlons de quoi ? Lorsque Joseph Kabila est parti,il a laissé les militaires avec un salaire de combien ? Ce sont les militaires qu'il a maltraités durant son règne", a fait remarquer Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel.
Pour Joseph Kabila Kabange, cette déliquescence de la situation sécuritaire est due à la mauvaise gouvernance du pays qui, dans ce secteur, est aujourd’hui caractérisée, par une formation militaire bâclée ; des recrutements et mises en place ethniquement motivés ainsi que par l’emprisonnement sans jugement aussi bien de plusieurs militaires et officiers de haut rang, que des agents de l’ordre et de sécurité majoritairement swahiliphones.
Bien plus, à l’Armée Nationale, bouclier de la nation, et instrument de préservation de l’indépendance nationale et de l’intégrité territoriale, Joseph Kabila estime qu'il a été substitué des bandes de mercenaires, des groupes armés, des milices tribales et des forces armées étrangères qui ont, non seulement montré leurs limites, mais aussi enfoncé le pays dans un chaos indescriptible. L’État a ainsi perdu le monopole de la violence légitime en sous-traitant aux groupes armés, autrefois maîtrisés, le maintien de l’ordre public et de la tranquillité nationale.
Clément MUAMBA